Directeur artistique très apprécié du Festival du film de Locarno depuis quatre ans, Carlo Chatrian a vu son contrat prolongé au moins jusqu’en 2020. Ce signe de confiance l’aurait-il rendu encore plus audacieux dans sa programmation? Simple coïncidence ou prise de risques assumée, cette 69e édition, dédiée aux regrettés Michael Cimino et Abbas Kariostami, fait la part la plus belle à des réalisateurs émergents, dont les noms ne diront rien au grand public, souvent représentatifs de cinématographies méconnues, comme par exemple l’Indonésie.
Ainsi que l’a déclaré Chatrian, c’est là un «retour à l’esprit originel du festival», à sa mission de tête chercheuse d’un cinéma autre, à même de dessiller nos regards émoussés par le trop-plein audiovisuel.
Moisson de jeunes talents
En témoignent les dix-sept films retenus pour la Compétition internationale, véritable baromètre de tout festival d’importance. Si près de la moitié sont le fait de réalisatrices, ce dont il...