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La procédure d'extradition du réalisateur Roman Polanski rouverte par la Pologne

L'affaire semblait définitivement close. En 2015, la Pologne annonçait qu'elle n'extraderait jamais Roman Polanski vers les Etats-Unis, où il est poursuivi pour viol sur mineure. Une affaire qui remonte à 1977. Mais, mardi, le ministre polonais de la justice a annoncé la réouverture de la procédure.

31 mai 2016, 09:25
Roman Polanski est accusé d'avoir violé une fille de 13 ans, en Californie, en 1977.

La Pologne va rouvrir la procédure d'extradition vers les Etats-Unis de Roman Polanski, a annoncé mardi le ministre de la Justice Zbigniew Ziobro. Le cinéaste franco-polonais est poursuivi pour le viol d'une mineure en 1977.

Le ministre, qui est aussi procureur général et dont les pouvoirs ont été élargis récemment, a indiqué qu'il allait contester devant la Cour suprême "une décision du tribunal de Cracovie de ne pas remettre M. Polanski aux Etats-Unis alors qu'il est accusé d'un crime cruel contre un enfant, le viol d'un enfant", a-t-il dit à la radio publique.

"Ce n'est pas une surprise pour nous", a déclaré à l'AFP un des avocats de Roman Polanski, Jerzy Stachowicz. "On s'y attendait. M. Ziobro a annoncé par le passé qu'il allait le faire. Pour l'instant nous ne pouvons pas commenter, car nous ne savons pas s'il l'a déjà fait ou s'il va le faire", a dit le juriste.

Le tribunal de Cracovie avait décidé le 30 octobre dernier de refuser l'extradition de Roman Polanski et le parquet de la même ville avait renoncé fin novembre à faire appel de cette décision. La Cour suprême peut soit confirmer cette décision, soit l'annuler partiellement ou en entier et renvoyer l'affaire devant un tribunal.

En prison 42 jours

En 1977, en Californie, Roman Polanski, à l'époque âgé de 43 ans, avait été poursuivi pour avoir violé Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans. Après 42 jours de prison, puis sa libération sous caution, le cinéaste qui avait plaidé coupable de "rapports sexuels illégaux" avec une mineure, s'était enfui des Etats-Unis avant l'annonce du verdict. Il craignait d'être lourdement condamné.

La ligne de défense des avocats polonais consistait à démontrer que la demande d'extradition n'était pas fondée, compte tenu de l'accord passé à l'époque entre le cinéaste et la justice américaine. La défense estime que selon les termes de cet accord, la peine prévue a été purgée par leur client, un point de vue partagé par le tribunal de Cracovie.

En 2009, Roman Polanski a été arrêté à Zurich sur mandat d'arrêt des Etats-Unis et placé en résidence surveillée. Il a été libéré l'année suivante après la décision des autorités helvétiques de ne pas l'extrader. Les Etats-Unis ont ensuite demandé son arrestation à la Pologne après une apparition du réalisateur à Varsovie en 2014.

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