Autant l’écrire d’emblée, ce biopic consacré à l’écrivaine suédoise Astrid Lindgren (1907-2002) est une belle surprise qui, par la bande, sans l’évoquer directement, éclaircit le mystère des origines de Fifi Brindacier, l’une des héroïnes parmi les plus subversives, bénéfiques et indomptables de la littérature pour enfants.
Indépendance
Cinquième long-métrage de la réalisatrice danoise Pernille Fischer Christensen, «Astrid» s’appuie sur une dramaturgie aussi subtile que très bien trouvée. Au soir de sa vie, la romancière reçoit d’innombrables lettres de ses jeunes admiratrices et admirateurs qui la pressent de questions. Celles-ci déclenchent à chaque fois un retour en arrière dans le temps, évoquant un aspect de son existence, véritable ferment de l’œuvre à venir.
Il en va ainsi dès la première question qui lance le film. Dans sa lettre, un jeune lecteur ou une jeune lectrice lui demande comment réussit-elle, si vieille, à rester aussi proche des enfants dans ses livres?...