Elevé à New-York, revenu au Danemark pour tourner sa trilogie «Pusher», une description façon Scorsese des dealers à Copenhague, Nicolas Winding Refn est resté sous l’influence des réalisateurs indépendants américains (David Lynch en particulier). Après le thriller paranoïaque «Inside Job» et la fable viking «Valhalla Rising», il a acquis une renommée internationale grâce à «Drive», Prix de la mise en scène à Cannes en 2011, avant de revenir en 2013 sur la Croisette avec «Only God Forgives», un film urbain hyperréaliste, qui n’a pas séduit les jurés. De nouveau bredouille cette année à Cannes, le cinéaste a, paraît-il, récolté quelques sifflets de la part des critiques, ceux-là même qui ont regretté un palmarès consensuel oublieux des audaces formelles. Et pourtant, «The Neon Demon» n’en manque pas!
Selon l’aveu du réalisateur, l’idée du film serait née d’une observation qu’il aurait faite de son propre entourage, largement féminin. En digne héritier de...