En activité depuis plus de 20 ans, Naomi Kawase élabore une œuvre fascinante qui capte l’essence d’un Japon où passé et présent coexistent sans savoir lequel est le fantôme de l’autre. Après les arbres à thé de «La forêt de Mogari», l’esprit des montagnes de «Hanezu» et la poésie de l’eau de «Still the Water», la réalisatrice joue avec les délices de la pâtisserie pour dévoiler une facette méconnue du Japon.
C’est la première fois que vous basez un scénario sur un roman: qu’est-ce qui a créé le déclic?
Je crois que c’est la fabrication artisanale, patiente, de cette pâte de haricots sucrée qu’on utilise pour fourrer des friandises. En toile de fond, il y avait la question du sort réservé autrefois aux malades de la lèpre et au sens que chacun donne à l’existence...
L’attention que vous portez à la nature dépasse ce que l’on voit d’habitude...
Le fait...