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Japon et Libye: «Beaux mecs» et «Mad men»

Que faire? Suivre la manière dont la télévision (mais à l'ère du multimédia, «la» télévision, ce n'est plus seulement le téléviseur!) colle à l'actualité qui très vite change ou s'en tenir à ses envies de divertissement, parler du plaisir apporté par deux séries? Suivre les deux pistes?

19 mars 2011, 12:56

Japon? Un, puis des tremblements de terre, un tsunami et un immense problème nucléaire: il y a des faits, pas tellement nombreux. Les experts arrivent de tous azimuts, avec les incertitudes! On quitte même le Japon par vents encore inconnus, on met en cause le nucléaire ardemment défendu il y a encore peu de temps. Une certitude personnelle: un Georges Baumgartner grave, tendu, resté à Tokyo, m'en dit plus et mieux que les experts les plus sérieux plongés (de force?) dans l'actualité!

La Tunisie, hier, c'était trop simple. Ben Ali a pris peur, il est parti. L'Egypte, aussi, c'était presque trop simple. Moubarak a pris peur, il est parti. Les deux pays vivaient beaucoup du tourisme, mais tous n'en profitaient pas. La Libye: le 22 février 2011, «Infrarouge» titrait immédiatement, même avec prudent point d'interrogation: «La fin de Khadafi?». Un mois plus tard, on se demande la fin de qui ou de quoi! La Tunisie et l'Egypte produisent peu de pétrole. La Libye, beaucoup.. Une différence qui n'eut qu'une bien petite place dans l'actualité!

J'aurais aimé consacrer une chronique entière à une nouvelle série de France 2, en huit épisodes sur quatre mercredis, «Les beaux mecs», un texte de Virginie Brac et une réalisation de Gilles Bannier. On survole cinquante ans de la vie de l'un de ces beaux mecs, le truand Antoine Roucas, dit Tony le dingue. De grands acteurs, une splendide aisance dans les sauts temporels; aussi beau que les meilleurs Melville?

En 1960, Claude Chabrol signe «Les bonnes femmes», film méchant largement rejeté par la critique et bide public. Quatre vendeuses d'une même entreprise vivaient une vie sentimentale plutôt sinistre, par la faute de leurs pauvres petits rêves. Matthews Weiner, un américain de 45 ans, en parle et cite aussi Antonioni. Weiner? C'est un «showrunner», le patron d'une équipe de scénaristes qui construisent une série à saisons multiples. Son œuvre magistrale s'appelle « Mad men ».

Les quatre sujets sont abordés: suis-je un peu hypocrite?

Développement et illustrations sur http://www.bloglexpress.ch/retines

 

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