Il y a une dizaine d'années si un astéroïde menaçait de frapper la terre, on y envoyait une équipe de foreurs en mer ¬ emmenée si possible par Bruce Willis ¬ pour la faire sauter en plein vide sidéral. L'humanité, par sa maîtrise technologique totale, avait les clés de sa propre salvation et les héros étaient légion. Or, à l'approche du 21 décembre 2012, elle semble les avoir égarées, ces clés et les héros sont fatigués. Que ce soit dans "Melancholia" de Lars Von Trier, "4:44 ¬ Last day on earth" d'Abel Ferrara ou "The Road" de John Hillcoat, l'espoir a déserté la pellicule. Signe de temps qui s'assombrissent, prémices annonciatrices d'un bouleversement mondial, ou récupération mercantile de peurs contemporaines? Le point avec le directeur de la Cinémathèque suisse, Frédéric Maire.
Constate-t-on une recrudescence du genre apocalyptique ou postapocalyptique dans le cinéma à l'approche de 2012?
Oui et non... Il...