Présenté dans le cadre de la compétition des Léopards de demain dévolue aux productions suisses, «Lost Exile» décrit la relation teintée d’incertitude d’une jeune Kosovare et de son passeur, un père de famille contraint de travailler pour la mafia hongroise. Très prometteur, ce court-métrage a été réalisé par Fisnik Maxhuni, un jeune cinéaste d’origine kosovare qui n’est pas sans lien avec Neuchâtel.
Une trajectoire particulière
Joint la veille d’une première très émotionnelle au Kosovo, le réalisateur de «Lost Exile» a commencé par nous retracer sa trajectoire qui confère à son film une aura très particulière: «En février 1993, alors que je n’avais que quatre ans, ma famille a été obligée de partir, pour des raisons politiques qui concernaient mon père. Arrivés à Genève, nous avons été transférés à Neuchâtel, à la Prise-Imer. J’ai grandi en ville de Neuchâtel où j’ai fait toutes mes écoles jusqu’à ma maturité au Lycée...