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Cannes: "Toni Erdmann", un film allemand, grand favori pour la Palme d'Or

Les pronostics vont bon train pour savoir qui remportera la Palme d'or à Cannes ce dimanche. Et tous les regards sont tournés vers "Toni Erdmann" de l'Allemande Maren Ade. Il précède "Paterson" de l'Américain Jim Jarmusch et "Sieranevada" du Roumain Cristi Puiu.

17 mai 2016, 17:45
Trystan Putter, Sandra Huller, la réalisatrice Maren Ade et Peter Simonischek, l'équipe du film "Toni Erdmann".

Une comédie allemande sur la relation père-fille se dégage nettement à mi-parcours dans la course à la Palme d'or du Festival de Cannes. Elle est suivie par un film-poème de l'Américain Jim Jarmusch et un drame familial roumain.

Jusqu'ici, c'est "Toni Erdmann" de l'Allemande Maren Ade qui a suscité les réactions les plus enthousiastes des festivaliers comme de la presse. Ce long-métrage de 2H42, qui a déclenché fous rires et applaudissements sur la Croisette, fait la course en tête, selon le panel de critiques français et étrangers publié par la revue spécialisée Screen. C'est aussi le film le plus largement plébiscité par la presse française, selon celui du magazine Le Film français.

 

"C'est un film qui peut réunir beaucoup de monde, parce que c'est un propos intéressant, universel. Le film est drôle, mais pour traiter d'un sujet finalement très fort, à la fois la relation parents-enfants mais aussi plus généralement 'qu'est-ce qu'on fait de sa vie?'", souligne Philippe Rouyer, de la revue française Positif. "Les comédiens sont très forts, et j'imagine mal comment il ne serait pas au palmarès", ajoute-t-il.

Ce long-métrage "a de bonnes chances d'obtenir quelque chose", renchérit le journaliste Scott Roxborough du magazine américain spécialisé Hollywood Reporter, "étant donné que ça fait si longtemps qu'un film allemand n'a pas gagné (depuis 'Paris Texas' de Wim Wenders en 1984, ndlr) ou même été montré (depuis 'Rendez-vous à Palerme' du même Wenders en 2008)".

 

Ode au ralenti

Avec "Paterson", un film construit comme un poème, ode au ralenti et à la banalité du quotidien, l'Américain Jim Jarmusch n'a pas laissé non plus la critique insensible. Son film obtient la deuxième meilleure note du panel de critiques de Screen.

"Belle surprise poétique du festival" selon le quotidien français Le Figaro, le film est une "exaltation bouleversante du quotidien par la poésie", selon l'hebdomadaire Télérama et "un délice" selon le Guardian britannique. Le site américain spécialisé Indiewire le qualifie de "film le plus intime" de Jim Jarmusch.

 

Huis clos roumain

En troisième position dans le classement de Screen, "Sieranevada" du Roumain Cristi Puiu, drame familial de près de trois heures qui dissèque les tensions dans le huis clos d'un appartement.

"Cristi Puiu filme toujours avec la même maestria", selon Télérama. L'hebdomadaire français L'Express souligne que "ce qui surprend le plus dans 'Sieranevada', c'est l'audace de sa mise en scène".

 

"Loving" de Jeff Nichols, basé sur l'histoire vraie aux Etats-Unis d'un homme blanc et une femme noire condamnés pour s'être mariés dans les années 1950, a également été plébiscité par certains, tout comme "Ma Loute", nouvelle fantaisie tragi-comique de Bruno Dumont, accueilli avec enthousiasme par une partie de la presse française.

"Tous les films ont des défenseurs. Il n'y a pas cette année de film qui fasse l'unanimité contre lui", estime Philippe Rouyer, pour qui "le niveau général" de la compétition est "nettement plus haut" que l'an dernier.

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