Après avoir grandi à Lisbonne, Anne Fontaine est devenue danseuse, puis actrice et réalisatrice. Depuis, la cinéaste franco-luxembourgeoise explore les genres, de la comédie de mœurs («Comment j’ai tué mon père») au drame psychologique («Nathalie…»), en passant par le biopic («Coco avant Chanel»). Avec «Police», elle a choisi d’adapter le roman homonyme de Hugo Boris. Rencontre.
Anne Fontaine, qu’est-ce qui vous a plu dans le livre?
Ce qui m’a touchée, c’est cette femme qui traverse un événement dramatique alors qu’elle est habituée à obéir à des règles strictes et à ne pas dévoiler son intimité. C’est aussi cette interrogation morale et éthique: «Que faire lorsqu’on conduit quelqu’un à la mort?»
Quel a été l’enjeu principal de l’adaptation?
J’ai choisi de raconter chaque personnage d’un point de vue singulier au cours d’une même journée: accentuer la dimension subjective en redécouvrant plusieurs situations sous un angle différent permet de mettre le spectateur...