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Almodóvar soigne un mal de mère

«Julieta», sur les traces d’une femme abandonnée par sa fille.

18 mai 2016, 01:09
Julieta rencontre par hasard l’amie d’enfance de sa fille unique, qui n’a plus donné de nouvelles depuis douze ans…

A 66 ans, Pedro Almodóvar n’a plus grand-chose à voir avec le cinéaste qu’il était dans les années 1980. A l’époque, il faisait voler en éclats les tabous de l’époque franquiste avec une énergie sans pareille. Il surfait dans un grand éclat de rire sur la crête d’une movida madrilène aux airs de fête perpétuelle. Aujourd’hui, «Julieta» le confirme, d’autres humeurs ont pris le dessus: la douleur de l’absence, la hantise de vieillir seul, le sentiment d’impuissance devant les êtres aimés qui s’éteignent à petit feu.

S’il affronte ces humeurs, «Julieta» n’est pas pour autant un film de rumination sinistre. C’est même un film dans lequel Almodóvar se montre plus confiant que jamais dans la capacité humaine à ne pas se résigner. Et convaincu de la consolation que procure l’élan créateur. L’auteur d’«Etreintes brisées» est cette fois-ci allé puiser son inspiration dans trois nouvelles de l’écrivaine canadienne Alice Munro (Prix...

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