Florence Cestac a grandi dans les années 50 avec un père colérique et une mère angélique en Normandie. Elle ne manquait de rien, grâce au travail du chef de famille, si ce n’est son affection et sa reconnaissance. Comment la petite Florence s’est-elle construite et émancipée, elle le raconte dans cette bande dessinée terrible, tendre et drôle, «Un papa, une maman».
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire cette bande dessinée?
Au moment où il y a eu les manifestations contre le mariage pour tous, le slogan, «Un papa, une maman», m’a marquée. Je me suis dit que j’allais le garder pour lui faire un pied de nez. Je voulais aussi faire un témoignage sur l’éducation qu’on a subie pendant les années 60-70, avec ce modèle qui est soi-disant le meilleur, le papa comme le maître de la famille, qui commande et qui régit tout, et la femme qui...