Des experts de la Confédération ont découvert dans 23 bâtiments de l'Arc jurassien, qui abritaient des ateliers d'horlogerie, de telles traces de radium qu'un assainissement se révèle indispensable. Ce constat ressort d'un bilan intermédiaire du plan d'action radium 2015-2019 de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Neuf de ces bâtiments contaminés se trouvent à Bienne, huit à La Chaux-de-Fonds, deux à Tavannes (BE), un à Neuchâtel, un à Granges (SO), un à Orpond (BE) et un à Bätterkinden (BE), relève vendredi le quotidien Berner Zeitung.
Un bilan intermédiaire dressé fin novembre par l'OFSP et publié sur son site Internet montre que huit des 23 bâtiments contaminés ont déjà été assainis. Depuis septembre 2014, 82 bâtiments regroupant 523 appartements ont fait l'objet d'un diagnostic au radium.
Une somme de cinq millions de francs maximum sera mise à disposition par la Confédération pour procéder à des mesures de la radioactivité et à des assainissements. C'est en juin 2014 qu'une liste d'adresses de bâtiments dans lesquels se trouvaient des anciens ateliers horlogers de posage de peinture luminescente au radium a été publiée.
Responsable de la division radioprotection de l'OFSP, Sébastien Baechler a précisé que les mesures de rayonnement effectuées dans les 23 bâtiments ont révélé une dose entre 1 et 20 millisieverts par année. En cas de dépassement de la limite de 1 millisievert tolérée pour la population, les bâtiments doivent être assainis.
Le plan d'action radium lancé par l'OFSP et la SUVA vise à régler le problème des héritages radiologiques liés à l'utilisation jusqu'aux années 60 de peinture luminescente au radium dans les ateliers d'horlogerie. Ce plan avait été lancé après la découverte de radium-226 sur un chantier de l'autoroute A5 à Bienne.