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Une marque chinoise offre au MIH une montre qui revient de l'espace

Petit événement hier, au Musée international d'horlogerie où une délégation de l'entreprise Fiyta, une marque chinoise très en vue, s'était déplacée afin d'offrir cinq de ses modèles à l'institution. Parmi ceux-ci, le chronographe Spacemaster, sorti dans l'espace au poignet du taïkonaute Zhai Zhigang en 2008.

12 oct. 2010, 08:13

En arpentant hier le parc des Musées, Li Bei, vice-président de la prestigieuse marque horlogère chinoise Fiyta (prononcez Fiyata), s'est souvenu de sa première visite au Musée internationale d'horlogerie à La Chaux-de-Fonds. «C'était il y a 20 ans. J'étais alors au tout début de ma carrière… J'avais été subjugué par ces collections extraordinaires, essentiellement suisse et occidentale». D'où le désir aujourd'hui de «donner l'occasion au public de découvrir la production asiatique».

A cette fin, une petite délégation de l'entreprise a offert hier au musée, en la personne du conservateur-adjoint Jean-Michel Piguet, cinq modèles prestigieux.

Parmi ceux-ci, la Space Watch ou le chronographe Spacemaster qui ornait le poignet de Zhai Zhigang, le taïkonaute de la capsule Shenzhou VII, lors de sa sortie dans l'espace en 2008. L'entreprise Fiyta, qui fait partie de l'empire China National Aero- Technology Import & Export Corporation (CATIC), assure en effet le chronométrage officiel du programme spatial chinois, depuis 2003. Le petit bijou de haute technologie, conçu pour résister aux conditions extrêmes de l'espace, a été produit en 100 exemplaires, 50 pour les astronautes, 50 pour les collectionneurs.

Autre pièce produite en série limitée, comme affectionne de le faire la marque pour les événements ou commémorations historiques, la Skeleton Mechanical Watch, créée en 2009 à l'occasion du 60e anniversaire de la création de la République populaire de Chine et tirée à 60 exemplaires seulement. «Un tourbillon squelette particulièrement remarquable d'un point de vue technique et esthétique», a apprécié Claude Laesser, président du comité ISO/TC114 et ami du MIH. Les visiteurs ne manqueront pas d'apprécier également l'écrin de la pièce, magnifiquement ouvragé, tout de laque rouge sculptée.

«Il existe en Chine de nombreuses marques horlogères, mais l'image qu'elles renvoient en occident est souvent liée à la contrefaçon», a confié Claude Laesser. «Fiyta se démarque en donnant l'image d'une entreprise qui se profile dans la production de qualité, où la culture est très importante.»

«L'idée est de fabriquer des montres liées à la cuture chinoise et occidentale. La marque a d'ailleurs déjà collaboré avec le designer suisse Luigi Colani», a confirmé Li Bei. Un parcours étonnant. «Je n'ai pas choisi l'horlogerie, c'est l'horlogerie qui m'a choisi!», nous a confié cet homme formé initialement à la métallurgie, l'un des spécialistes du domaine en Chine.

«Vous savez, en Chine, les choses sont différentes. Ce choix m'a été imposé. Mais aujourd'hui, c'est ma passion! C'est extraordinaire de jouer entre la technologie et la culture!» /SYB

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