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Une expo rend hommage à l'entrepreneur que fut Tissot

En hommage à Edouard-Louis Tissot, le conseil de fondation de la marque éponyme consacre une exposition à cet entrepreneur innovateur qui a marqué la région de son empreinte. Ceux qui s'interrogent sur la présence d'entreprises médicales dans un bassin horloger trouveront une piste au Musée d'horlogerie du château des Monts, au Locle, qui consacre jusqu'au 3 février prochain une exposition à l'entrepreneur Edouard-Louis Tissot (1896-1977).

08 nov. 2007, 12:00

«Il était un stratège, capable d'une vision à long terme des affaires», a rappelé son fils Luc Tissot, mardi soir, au cours du vernissage de l'exposition «Des racines familiales aux fruits de l'innovation».

Un événement organisé par le conseil de la Fondation Tissot pour la promotion de l'économie, en mémoire du plus entreprenant des dirigeants de la fabrique, consacrée «entreprise exemplaire» par le Conseil fédéral en 1960.

De l'établi d'horloger à la table d'opération du chirurgien, il existait une voie, nouvelle, que l'entrepreneur a suivie. A la tête de l'entreprise familiale dès 1951, il fut le premier à lancer l'idée d'un palier autolubrifiant en matière synthétique afin de remplacer huile et rubis. Les innovantes années 1970 verront naître le mouvement Astrolon, ancêtre de la Swatch, et la «montre sans huile» Sytal.

Durant toute sa carrière professionnelle, Edouard-Louis Tissot n'aura de cesse «d'encourager des chercheurs compétents à développer des technologies alors inconnues dans l'horlogerie, futures rampes de lancement de nouvelles industries». La société Precimed, (devenue plus tard Intermedics) en est l'exemple. Créée par le groupe Tissot en 1978, elle est la première compagnie suisse à fabriquer des stimulateurs cardiaques. Une première étape dans le monde médical qui se poursuivra en 1983 avec Medos, une société spécialisée dans la fabrication de systèmes de valve pour hydrocéphales.

«Sans Edouard-Louis Tissot, il n'y aurait pas eu Intermedics ni Johnson & Jonhson», a relevé mardi soir Charles-André Breguet, ancien de Tissot et ex-président du comité du Musée d'horlogerie du château des Monts. «Si Le Locle a aujourd'hui des finances saines, le mérite revient à cet entrepreneur, symbole des idées nées et à naître dans notre région», a-t-il estimé. «Aujourd'hui, ce sont 2,4 millions de pièces qui sortent chaque année.»

En 20 ans, Edouard-Louis Tissot aura pu sortir la marque de sa position confidentielle à l'ombre d'Omega pour prendre la place des grandes marques suisses, multipliant le chiffre d'affaires par sept et le nombre d'employés par quatre. «Les restructurations sont inévitables. Sans innovation, pas de survie», disait-il.

Trente ans après sa disparition, le conseil de la Fondation Tissot pour la promotion de l'économie reste fidèle à la pensée de celui à qui l'on doit l'épanouissement de la fabrique. «Notre but: n'avoir aucun a priori et valoriser les compétences de notre population sur les marchés du monde.» / SYB

«Des racines familiales aux fruits de l?innovation», Musée d?horlogerie du château des Monts, Le Locle. Jusqu?au 3 février 2008. http://www.mhl-monts.ch
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