Les exportations horlogères ont chuté en mai par rapport à la même période il y a deux ans. Tassement que la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH) explique par un «effet de base défavorable». Elle table néanmoins sur une normalisation de la situation cette année.
Le mois dernier, les exportations de montres ont plongé de 11,9% par comparaison à mai 2019 – date où la pandémie de la Covid-19 n’avait pas encore éclaté – bien qu’elles se soient envolées de 174,2% sur un an, à 1,8 milliard de francs.
La chute enregistrée douze mois plus tôt, de -67,9%, «n'a ainsi pas été intégralement compensée, mais le secteur peut tout de même envisager un retour à la normale plus tôt que ce qui était attendu en début d’année», affirme jeudi la FH.
Au mois de mai, la Chine et les Etats-Unis sont restés les moteurs des exportations helvétiques. En revanche, les autres marchés géographiques ont dans leur majorité accusé des «replis marqués». Les exportations ont ainsi baissé de 27,5% à Hong Kong et de 26,4% au Japon par rapport à 2019.
Le luxe résiste mieux
Parmi les types de montres, celles en métaux précieux ont le mieux tiré leur épingle du jeu, avec un recul de 5,7% par rapport à mai 2019.
Ce sont les produits de luxe, soit les montres dont le prix dépasse les 3000 francs, qui ont le mieux résisté avec, toutefois, une contraction de 3,4% en termes de valeur par rapport à mai 2019. Par contre, les exportations des montres bon marché se sont écroulées dans la période sous revue: -40% pour celles qui coûtent entre 200 et 500 francs, et -35% pour les montres de 200 francs ou moins.