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Trois questions à... Arlette-Elsa Emch

31 mars 2009, 08:51

Présidente de ck Watch & Jewelry Co. Ltd et membre de la direction générale du Swatch Group


1 - Les montres «fashion» de la marque Calvin Klein souffrent-elles de la crise?
Non. Le segment d'entrée de gamme dans lequel nous sommes actifs ne subit pas de baisse. Nos montres coûtent de 190 à 450 francs et sont présentes sur 80 marchés environ. Malgré la crise, les gens ne vont pas cesser de se faire plaisir et d'acheter ce genre de produits. Nous sommes leaders de notre segment, et il n'est pas impossible aussi que nous puissions profiter d'un transfert de clientèle. Ainsi, une personne qui n'a plus les moyens de s'offrir une montre de milieu de gamme pourra trouver son bonheur chez nous. D'autant qu'après onze années sur le marché, CK a acquis un renom, s'est distanciée du monde de la mode pour devenir réellement une marque horlogère, avec des produits «swiss made» de grande qualité et au design reconnaissable.

2- Quelles sont vos nouveautés cette année?
Nous poursuivons notre ouverture vers la clientèle masculine. Si celle-ci était minoritaire au départ, nous commençons à atteindre l'égalité. A l'intention des hommes – mais ces modèles pourraient aussi intéresser bien des femmes – nous lançons en 2009 une nouvelle gamme, la Calvin Klein collection. Celle-ci se situe dans un segment de prix supérieur, entre 3000 et 4000 francs. Il s'agit notamment du modèle «ck aperture», décliné en chronographe ou avec des complications du genre réserve de marche ou grande date. Dans la gamme femmes, nous sortons la «ck fly», dont le design aérien apporte un peu de cette légèreté dont nous avons tant besoin. Enfin, je suis très fière de notre collection de bijoux. Ces produits, lancés en 2004, permettent aussi à la marque de bien s'inscrire sur le marché.

3 - En tant que membre de la direction générale du Swatch Group, comment voyez les mois à venir?
Sauf catastrophes, du genre nouvelle affaire Madoff, un second «11 septembre» ou si la crise des cartes de crédit se déclenche pour de bon aux Etats-Unis, je pense que le marché va se relancer dès le deuxième semestre. Les signes sont positifs. Dans une certaine mesure, l'horlogerie et la joaillerie pourraient aussi jouer le rôle de valeurs refuges, et ceci dans toutes les gammes de prix. Finalement, cette crise a aussi un aspect positif sur notre secteur. Elle permet au marché de respirer et aux marques de prendre un peu de recul.

PATRICK DI LENARDO

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