Richard Mille donne du goût à ses créations techniques ultralégères. S’il aime d’habitude montrer que ses garde-temps à 200’000 francs de moyenne peuvent encaisser les chocs infligés par un tennisman ou un joueur de polo, cette année, c’est douceur et pastels: l’univers des sucreries est investi pour des créations aux complications sur lesquelles beaucoup se sont cassé les dents. Une chose ne change pas: ça coûte bonbon.
Avec cette collection aux couleurs et aux formes juste ce qu’il faut de foutraque, Richard Mille veut montrer «une vision aussi surprenante que turbulente de l’horlogerie». Un retour à l’enfance facétieux pour celui qui vient de faire un pied de nez au Salon International de la Haute Horlogerie Genève (SIHH). Il a annoncé qu’il ne reviendrait pas l’an prochain, préférant recevoir ses clients dans une bastide, dont il vient de faire l’acquisition.
Ça ne rigole pas
Mais qu’on ne s’y trompe pas. Comme d’habitude, avec Richard Mille, l’audacieux n’est jamais seulement une histoire de goût ou de tendance, c’est aussi une histoire de techno. On le lit dans le communiqué de la marque: «Les textures que l’on s’attend à trouver en bouche sont suggérées visuellement grâce à la maîtrise de l’émaillage en restituant les sensations du pétillant, du croquant, du tendre. La connaissance approfondie des matériaux devenus des spécialités, voire des exclusivités, permet des incursions régulières dans le vert, le bordeaux, le jaune ou encore le rose».
Des nuances auxquelles il fallait bien trouver un univers: ça ne pouvait être ni le polo, ni le tennis.