Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Plusieurs horloges atomiques de Galileo en panne

Neuf horloges atomiques à bord des satellites du programme européen Galileo sont en panne. Ces horloges sont fabriquées par l'entreprise SpectraTime, basée à Neuchâtel.

18 janv. 2017, 17:36
Les horloges atomiques sont des éléments «très importants» pour le bon fonctionnement du système de navigation par satellites.

Nouveau pépin pour le programme européen Galileo: plusieurs des horloges atomiques à bord de ses satellites sont en panne. "Cela n'affecte pas pour le moment" le système de navigation qui vient de démarrer ses services, selon l'Agence spatiale européenne (ESA).

"C'est une question sensible", car les horloges atomiques sont des éléments "très importants" pour le bon fonctionnement du système de navigation par satellites, concurrent du GPS américain, a souligné le directeur général de l'ESA Jan Woerner lors d'une conférence de presse à Paris.

Pour autant, à ses yeux, on ne peut pas parler "d'un nouveau revers" pour Galileo, qui a connu de nombreux retards et problèmes depuis le lancement du programme en 1999. Son coût total est d'environ dix milliards d'euros.

Jusqu'à présent 18 satellites ont été lancés. La constellation doit compter 30 satellites opérationnels et deux de réserve à l'horizon 2020. "Le système n'est pas remis en cause, pas du tout", Galileo "continue" mais "nous voulons être transparents", a dit le responsable.

Quatre sur chaque satellite

Les horloges atomiques de Galileo sont censées assurer au système européen une très grande précision. C'est pourquoi chaque satellite emporte par précaution avec lui quatre horloges atomiques de deux types ("masers à hydrogène passif" et horloges atomiques au rubidium). Pour que chaque satellite fonctionne bien sur ce plan, il faut qu'au moins une des quatre horloges soit en bon état de marche.

Actuellement 9 horloges sur 72 sont en panne (6 masers à hydrogène passif, 3 horloges atomiques au rubidium), a précisé M. Woerner, soulignant que "sur chaque satellite, il y a au moins deux horloges qui marchent".

"A ce jour, grâce à cette redondance d'horloges, aucun des satellites de la constellation n'est hors d'état de fonctionner", a-t-il souligné.

Horloges suisses

L'ESA est en train de rechercher les causes du problème et a réussi à redémarrer l'une de ces horloges alors qu'auparavant elle pensait en avoir dix en panne. Les satellites concernés ont été lancés à divers moments et les derniers, en orbite depuis novembre, sont aussi concernés.

"Nous devons apprendre le comportement de ces horloges atomiques et la façon de les utiliser", a indiqué M. Woerner. Elles sont fabriquées par l'entreprise SpectraTime, basée à Neuchâtel, avec des partenaires. SpectraTime a confirmé que ses experts participent aux recherches visant à identifier les causes de la panne.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias