Un chiffre d'affaires 2010 en hausse de 40% par rapport à 2009, une production qui flirte avec les 5000 pièces et un objectif de croissance de 30% pour l'an prochain. CEO de Parmigiani Fleurier, Jean-Marc Jacot, était plutôt à l'aise, hier, pour démentir certaines rumeurs: non, le partenariat avec Bugatti n'a pas été résilié et oui, celui du Montreux Jazz Festival a été reconduit la semaine dernière jusqu'en 2014.
Côté Bugatti, une nouvelle montre de haute horlogerie est d'ailleurs présentée au SIHH, la Bugatti Super Sport, dotée d'un boîtier dont la forme rappelle une aile, dans lequel il a fallu caser un nouveau calibre, avec des platines disposées en escaliers.
Mais c'est le calendrier hégirien de Michel Parmigiani qui attire tous les regards dans les vitrines du stand de la marque. Présenté en grande première à Abou Dhabi en novembre, il permet de décompter le temps selon le calendrier musulman, qui se base sur le cycle de la lune, contrairement à «notre» calendrier grégorien basé sur le soleil. Les mois font 29 ou 30 jours, un cycle fait 30 ans et l'année compte (quand même) 12 mois, mais seulement 354 ou 355 jours, selon que l'année soit «commune» ou «abondante». Fruit d'un long développement, cette horloge, à laquelle Michel Parmigiani réfléchissait depuis 20 ans (un brevet a d'ailleurs été déposé en 1993), sera vendue 2,5 millions de francs. Une dizaine de pièces seront fabriquées. Quant à adapter ce mécanisme à une montre-bracelet, l'horloger du Val-de-Travers y a évidemment pensé: «Le problème, c'est que les indications du mois et de la date, calligraphiés, seraient illisibles sur un petit format. Or, dans le monde musulman, il est important de respecter une certaine manière d'écrire». Michel Parmigiani est d'ailleurs allé jusqu'au Maroc trouver un calligraphe de renom. /frk