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Le bestiaire de Cartier rend hommage aux métiers d'art

Le plus luxueux des salons horlogers s'est ouvert hier à Genève. Le SIHH attend 12 000 visiteurs à Palexpo, avides de découvrir les nouveautés des marques, en particulier de celles du groupe Richemont. La plus chaux-de-fonnière d'entre elles, Cartier, a pris dans ses bagages une curieuse et merveilleuse ménagerie. Découverte.

18 janv. 2011, 09:22

Des panthères, des ours, des tortues. Des geckos, des crocodiles, des oiseaux de paradis: la maison Cartier a emporté cette semaine à Geneve le plus merveilleux des zoos. Les animaux de la marque ont eu droit à des soins de luxe, ces derniers mois, dans les ateliers de La Chaux-de-Fonds, prenant vie grâce aux pierres précieuses, émaux, essences de bois ou micro-morceaux de mosaïque. Au final, un bestiaire plus vrai que nature que peuvent découvrir les visiteurs privilégiés du Salon international de la haute horlogerie (SIHH).

A La Chaux-de-Fonds, dans sa grande usine qui occupe nombre de graveurs, sertisseurs et émailleurs, mais aussi en confiant certains travaux à des artisans extérieurs, Cartier veut «sauvegarder des métiers en voie de disparition», explique Therry Lamouroux, le directeur marketing horlogerie de Cartier. «Et aujourd'hui, nous voulons aussi montrer qui est derrière ces savoir-faire».

C'est ainsi Olivier Vaucher, un graveur neuchâtelois aujourd'hui établi à Genève, qui est à l'origine d'un cadran unique, un pavage de mosaïque représentant une tortue. Un travail de fou, qui a commence par la recherche de pierres (onyx, œil-de-tigre, jaspe, agate ou encore corail), le découpage et la pose de 1167 pièces de 0,7 mm de côté.

Quant à Inès Hamagouchi, de la Vallée de Joux, elle a fait naître un ours blanc sous un ciel étoilé grâce à la technique de l'émail plique-à-jour paillonné, qui fait apparaître le motif comme en suspension dans une dentelle d'or gris. Une technique que l'émailleuse veut garder secrète, dit-elle…

Enfin, le marqueteur de génie de la maison Opal, à La Chaux-de-Fonds, a lui aussi donné vie à un ours: Jérôme Boutteçon a sublimé dix essences de bois pour en tirer 38 morceaux minuscules, qu'il a assemblés comme un puzzle. Au final, 160 heures de travail pour un cadran d'exception.

Ces œuvres d'art miniatures donnent leur visage à autant de montres. La tortue en mosaïque ne sera produite qu'à dix exemplaires, les autres animaux seront fabriqués en séries d'une cinquantaine de pièces. Certains viendront aussi donner une touche un peu bestiale à une montre de haute horlogerie, comme un crocodile lové autour d'un tourbillon, pour ne pas faire oublier que Cartier soigne autant le visage que le cœur de ses montres.

Le bestiaire de Cartier fait tellement rêver qu'en oublierait presque de parler de l'«Astrorégulateur» et de la montre multifuseaux, deux complications de haute horlogerie réalisées, aussi à La Chaux-de-Fonds, par l'équipe de Carole Forestier. /FRK

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