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La COMCO maintient l'accord avec Swatch Group sur les livraisons d'ETA

L'accord avec Swatch sur les livraisons par ETA est maintenu par la Commission de la concurrence. L'entente prévoit une réduction progressive des livraisons de mouvements mécaniques. Le groupe horloger biennois regrette cette décision.

27 oct. 2016, 10:12
L'accord amiable passé avec Swatch Group en 2013 prévoit une réduction progressive des livraisons de mouvements mécaniques du groupe horloger biennois à ses concurrents.

La Commission de la concurrence (COMCO) maintient inchangé l'accord amiable passé avec Swatch Group en 2013. Celui-ci prévoit une réduction progressive des livraisons de mouvements mécaniques du groupe horloger biennois à ses concurrents.

La COMCO est arrivée à cette conclusion après un examen des conditions actuelles du marché, conduit suite à la demande de modification de Swatch Group de l'accord amiable, indique jeudi le gendarme de la concurrence dans un communiqué. Le contexte économique difficile dans lequel se trouve l'industrie horlogère n'est pas une raison suffisante pour un changement.

L'entente prévoit une obligation de livrer des mouvements mécaniques, mais permet à la filiale de Swatch Group, ETA, qui était en position dominante sur le marché, de réduire de manière échelonnée jusqu'en 2019 les livraisons aux entreprises tierces.

La COMCO relève que les conditions actuelles du marché se développent dans la direction prévue. L'autorité de la concurrence n'a pas relevé de modifications importantes qui auraient justifié des ajustements.

Un élément important de la décision a été le sondage des acteurs de la branche, qui ont estimé que le maintien inchangé de cet accord était décisif pour le développement du marché. Une modification du régime des livraisons mettrait à l'heure actuelle en péril les plans d'entrée sur le marché ou d'expansion des concurrents d'ETA.

Swatch Group regrette

Dans une prise de position, Swatch Group regrette la décision de la COMCO, qu'il estime "éloignée de toute réalité". Le groupe va être contraint de maintenir des capacités de production pour les clients tiers, "ce qui implique d'importantes charges en termes financiers et de personnel, cela même si les commandes de ces clients ont été réduites de manière drastique, voire complètement annulées".

Les quantités à livrer telles que fixées dans l'accord amiable n'ont en effet de loin pas été achetées par les clients tiers et certains clients majeurs ont renoncé à toute commande pour 2017. Sellita et Tudor ont ainsi réduit leurs commandes d'environ 700'000 unités pour l'année prochaine. Une différence d'environ 900'000 unités existe en outre entre les quantités effectivement commandées et les capacités inutilisées.

Malgré cela, ETA a toujours l'obligation de maintenir la capacité de livraison de mouvements mécaniques à hauteur d'environ 1,5 million de pièces, déplore le groupe horloger biennois.

 

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