Baselworld cette année accueille 1892 exposants, un peu moins qu'en 2009. Les organisateurs ont choisi de stabiliser le nombre pour que chacun puisse trouver l'espace nécessaire, a expliqué Sylvie Ritter, directrice de la manifestation, aujourd'hui lors de la présentation à la presse.
La crise de 2009 semble passée après le rebond du secteur l'an dernier. Certaines entreprises qui avaient renoncé à faire le voyage à Bâle sont de retour. En dépit de la situation dans leur pays, les exposants japonais ne se sont pas désistés, a ajouté Sylvie Ritter. «Ils veulent continuer à faire des affaires et revenir à une vie normale».
Pour la branche, les événements dans l'Archipel risquent cependant d'avoir des conséquences, les Japonais étant d'importants consommateurs de produits de luxe. Mais ces changements de comportement devraient être passagers, selon elle.
Sortie du tunnel
La situation géopolitique incertaine appelle à la prudence, a commenté Jacques Duchêne, président du Comité des exposants de Baselworld. Mais les indicateurs sont excellents et «la sortie du tunnel s'est profilée plus rapidement et avec plus de vigueur» que les prévisions, a-t-il estimé.
Pour les fabricants suisses, après une année 2010 de croissance, les deux premiers mois de 2011 se sont révélés réjouissants, a relevé François Thiébaud, président des exposants suisses. En tout, 466 entreprises helvétiques sont présentes cette année et 307 représentent l'horlogerie, soit 15 de plus que l'an dernier.
Sur la base des exportations de janvier et février, publiées hier, on peut s'attendre à un exercice historique, a souligné François Thiébaud. Le record des 17 milliards de francs en 2008 devrait être dépassé, à condition que les événements planétaires évoluent favorablement, a-t-il noté.
Bâle uniquement
Rendez-vous incontournable de la branche, Baselworld tient à le rester. «Cette capacité à regrouper l'ensemble des acteurs mondiaux sur un seul site à une date donnée est une force et un avantage pour tous les participants», a déclaré Jacques Duchêne, plaidant indirectement contre le Salon international de la haute horlogerie de Genève qui s'est tenu en janvier.
«Nous y tenons et maintiendrons dans les années à venir le concept d'une seule manifestation d'envergure mondiale», a-t-il ajouté. Bien que Baselworld cherche à conserver le niveau actuel d'exposants, il y aura toujours de la place pour de grandes marques, a renchéri Sylvie Ritter.
Le Salon de l'horlogerie a d'ailleurs des désirs d'expansion. D'ici à 2013, MCH Group, qui gère le centre de foires de Bâle, va investir 430 millions de francs pour agrandir le complexe. /ats