Aux dernières nouvelles, Dan Lenard est passé au large des Canaries. Direction: la Floride. Mais lui-même n’est probablement pas complètement sûr de sa localisation. Le navigateur, célèbre constructeur de super-yacht pour superriches, n’est pas en train de délivrer sa dernière création. Il fait route vers Miami, à la barre d’un dériveur de série de 10 mètres.
Son seul instrument: une Ulysse Nardin Diver Chronometer Great White, construite au Locle. La marque de montre, dont la mer et les anciens chronomètres de marine constituent des sources d’inspiration, soutient cette aventure. Le skipper, en presque naturiste de la technologie, compte s’en tirer seul, sans électronique, sans pilote automatique, sans boussole, sans moteur.
Le vent et les étoiles guideront donc en principe l’aventurier jusqu’à la plus célèbre plage des Etats-Unis. Mais son voilier est tout de même équipé d’une balise, qui permet à son équipe de le localiser. Et surtout, le public peut suivre son voilier, le «Scia», sur différents réseaux sociaux.
Des ressources pour réparer les dégâts
Dan Lenard a lâché son compte Instagram à son départ de Cadix, en Espagne, le 20 janvier, annonçant qu’il réapparaîtrait trois semaines plus tard. De fait, il sera coupé du monde jusqu’à son arrivée en mer des Caraïbes, autour du 5 février. L’arrivée à Miami est, elle, prévue le 15 février.
L’objectif de cette odyssée est, selon le communiqué diffusé par Ulysse Nardin, «de sensibiliser à la situation déplorable des océans». Le voyage de Dan Lenard doit lui permet de «faire le point sur l’état de pollution actuel des mers».
Pour lui, cette transat peut constituer un «signal de détresse au nom de l’océan», car il considère que «nous devons changer notre comportement à l’égard de notre environnement. Il nous faut développer des initiatives de prévention et de traitement: les premières en concevant des yachts de manière intelligente et en faisant de la sensibilisation afin de souligner les activités et habitudes dommageables; les secondes en assumant la responsabilité de nos actes et en allouant des ressources à la réparation des dégâts causés.»