Prendre les devants, éviter que les victimes de catastrophes naturelles attendent pendant des mois avant de recevoir une indemnisation. L’Afrique, confrontée à des aléas climatiques de plus en plus fréquents, conséquence du réchauffement de la planète, s’est dotée d’une compagnie d’assurances.
C’est une innovation majeure pour le continent destinée aux populations les plus vulnérables. «L’assurance n’est pas dans la culture africaine», reconnaît Mohamed Beavogui, directeur général de la compagnie d’assurances African Risk Capacity (ARC).
Et pourtant, il y a un réel intérêt, insiste-t-il: «Entre le moment où le gouvernement déclare l’état de catastrophe, la mobilisation des donateurs et l’arrivée de l’aide, il s’écoule en moyenne entre 9 et 12 mois. Pour survivre, les familles sont souvent obligées de vendre leur capital, le bétail, le matériel.»
La compagnie d’assurances s’appuie sur les mécanismes d’alerte précoce existants, mis en place dans le cadre du PAM, le programme alimentaire mondial des Nations...