En deux rapports publiés fin novembre, l’un sur le commerce de l’or, l’autre sur le négoce de matières premières, le Conseil fédéral indique qu’il ne veut réguler qu’a minima, en privilégiant l’autorégulation. Qu’en pensez-vous?
La politique du Conseil fédéral est très risquée. La Suisse est le premier acteur au monde pour le négoce de l’or ou des autres matières premières. Ces activités font peser le risque de corruption et de blanchiment d’argent. L’or, de plus, est importé physiquement en Suisse, au contraire d’autres matières comme le pétrole ou les céréales.
Quels sont les risques?
Le Conseil fédéral fait la différence entre les petites mines d’or et les grandes. Selon lui, les grandes sont moins risquées que les petites, qui peuvent être exploitées par du travail forcé, du travail des enfants, voire être soumises à des situations de guerre. Néanmoins, dans les grandes mines, les dangers pour l’environnement peuvent être élevés....