A en croire le quotidien «Tagesspiegel» à paraître aujourd'hui, quelque 300 perquisitions sont déjà prévues pour ce qui s'annonce comme «la plus grande enquête fiscale jamais connue par l'Allemagne», selon une source policière. Et l'évasion porte dans certains cas sur des montants «bien plus importants que dans le cas de Klaus Zumwinkel». Tous les regards se tournent désormais vers le Liechtenstein, et en particulier vers la banque LGT, en mains de la famille princière du Liechtenstein. La visite prévue mercredi prochain à Berlin du chef du gouvernement du Liechtenstein, Otmar Hasler, ne pouvait pas mieux tomber. L'enquête en cours «pourra être un thème de discussion» avec la chancelière Angela Merkel, a dit le porte-parole de cette dernière.
Ce n'est pas la première fois que la petite principauté apparaît au premier plan d'un scandale financier en Allemagne: en 2000, lors de l'énorme scandale des caisses noires de la CDU (parti conservateur), des comptes au Liechtenstein avaient déjà fait couler beaucoup d'encre.
Le porte-parole d'Angela Merkel, Ulrich Wilhelm, a indiqué que cette affaire «avait un coût en termes de confiance et de crédibilité» vis-à-vis des grands patrons allemands, mais a ajouté que «la grande majorité des dirigeants d'entreprises travaillaient avec sérieux».
La réputation du patronat allemand a été sérieusement ébranlée ces dernières années par deux affaires en particulier: celle de la corruption du comité d'entreprise du constructeur Volkswagen, et celle des énormes caisses noires du conglomérat Siemens. / ats-afp