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UBS: les statuts "Minder-compatible" rejetés par 1 actionnaire sur 4

26% des actionnaires d'UBS ont dit non mercredi aux nouveaux statuts de la banque, des statuts adaptés à l'initiative Minder contre les rémunérations abusives. Le texte a donc tout de même été adopté par l'assemblée générale, tous comme le rapport de rémunération des dirigeants.

07 mai 2014, 17:30
Axel A. Weber, président du conseil d'administration de la banque, lors de l'assemblée générale de mercredi.

Les actionnaires d'UBS réunis en assemblée générale à Bâle ont approuvé les statuts adaptés à l'ordonnance d'application de l'initiative Minder contre les salaires abusifs, rejetés toutefois par quelque 26% des voix. Le rapport de rémunération et la décharge aux dirigeants ont largement passé la rampe.

Soumise au vote consultatif, la politique salariale de l'établissement aux trois clés a recueilli mercredi 85,9% de "oui", contre 82,5% l'année précédente. Pour rappel, lors de l'assemblée générale de 2012, pas moins de 40% des actionnaires s'étaient rebiffés sur ce point.

Conformément à l'ordonnance, entrée en vigueur en janvier dernier, les premiers votes contraignants sur les rémunérations du conseil d'administration et du directoire d'UBS auront lieu en 2015. Entre-temps, les amendements proposés sont loin d'avoir fait l'unanimité.

Pourtant, le modèle choisi doit permettre aux actionnaires de décider sur la base d'informations fiables et des résultats obtenus, a encore répété le président du conseil d'administration, Axel Weber, dans son allocution d'introduction.

Plafond pour le président

Les actionnaires statueront donc sur les salaires fixes du directoire pour l'année suivante et sur la rémunération des administrateurs pour la période allant jusqu'à l'Assemblée générale suivante. Ils se prononceront par contre sur la part variable pour le directoire - dont les boni - sur la base des résultats de l'exercice précédent.

Depuis mars 2013, la question de la rémunération "adéquate" a bien occupé le conseil d'administration, a assuré Axel Weber. De grandes modifications ont été introduites pour fixer des incitations "de sorte à ce que les collaborateurs et le directoire accroissent la valeur de l’entreprise à long terme, et ne soient pas poussés à maximiser leur gain personnel à court terme", a-t-il expliqué.

Outre des rémunérations couplées pour plus de 50% au cours de l’action, UBS a aussi fixé des plafonds qui n’existaient pas jusqu’ici. "A ma demande, le comité compétent du conseil d’administration a fixé un plafond à ma rémunération, qui est composée en majorité d’actions", a précisé l'Allemand.

Administrateurs réélus

Axel Weber s'est d'ailleurs vu confié un troisième mandat par 96% des votants. L'ensemble des autres administrateurs ont également été réélus, à l'exception de Rainer-Marc Frey qui ne s'est pas représenté. Les quatre membres du comité des ressources humaines et de rémunération sont également reconduits.

Dans son discours, le président d'UBS a réaffirmé "ne pas tolérer les actes malhonnêtes. Il s'est dit "toujours fortement absorbé par la correction du passé", trop d'ailleurs à son sens. "Nous n’avons aucun intérêt à dissimuler des comportements fautifs", a-t-il assuré.

Ses prédécesseurs ont résolu la thématique fiscale avec les Etats-Unis, a-t-il poursuivi. L'objectif déclaré de la banque est que tous ses clients transfrontaliers dans les principaux marchés voisins soient en totale conformité fiscale d’ici la fin de l’année.

Pour des normes internationales

Au chapitre de la régulation, Axel Weber a soutenu que les normes mondiales en matière d’échanges d’informations renforceraient la compétitivité de la place financière suisse. A condition d'être convenues au niveau international et appliquées de façon cohérente, a-t-il dit.

"Ce qui m’inquiète, c’est la hâte avec laquelle on veut à nouveau modifier des réformes concernant les régulations bancaires pourtant décidées, avant même qu’elles aient pu déployer leurs effets de réforme", a nuancé M. Weber.

 

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