Theresa May n’est pas anti-business. Elle est allée le dire, lundi matin, au congrès annuel de la Confederation of British Industry (CBI), le plus important organisme patronal du Royaume-Uni. Elle cherchait ainsi à faire oublier une tonalité pour le moins défiante vis-à-vis d’un milieu d’affaires vilipendé pour ses pratiques contraires à l’éthique, dans son discours aux accents populistes lors du congrès conservateur, début octobre.
Il s’agissait alors de relayer le vent de révolte anti-establishment du pays profond, exprimé lors du vote pour le Brexit en juin. Mais, à l’heure d’une vague postlibérale et antimondialisation incarnée par la victoire de Donald Trump, la première ministre britannique remet les pendules à l’heure.
Elle affirme son soutien aux entreprises, sa «foi» dans le capitalisme, la mondialisation et le libre-échange. Elle revient aussi en arrière sur sa promesse d’imposer des salariés dans les conseils d’administration, qui avait passablement irrité les dirigeants.
Theresa May s’est...