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Swiss made moins exigeant

18 juin 2011, 10:58

Le renforcement du label Swiss made pour les mouvements des montres mécaniques suisses sera moins élevé que prévu. En raison d'accords internationaux, la Fédération horlogère a dû revoir à la baisse le taux minimal de pièces d'origine suisse.

Actuellement, pour obtenir le label Swiss made, 50% des coûts des composants d'un mouvement doivent correspondre à des opérations effectuées en Suisse. Désireuse de renforcer ce critère, la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH) avait décidé en juin 2007, à une large majorité lors d'une assemblée générale, de le faire passer à 80% pour les montres mécaniques et à 60% pour les montres à quartz.

Or dans son bulletin paru jeudi, la FH indique avoir dû modifier son projet et adopter un taux de 60% pour les mouvements mécaniques. En cause, comme le souligne également le quotidien «Le Temps» dans son édition d'hier, les accords horlogers existants entre la Suisse et l'Union européenne ainsi que les disposition de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

«Il y avait un risque de ne pas être compatibles», a expliqué à le président de la FH Jean-Daniel Pasche. Il reconnaît également que les horlogers européens «sont préoccupés par le renforcement du Swiss made». Car renforcement il y aura bel et bien, a-t-il assuré.

80% de la montre

Outre un taux de 60% sur les mouvements mécaniques, le projet de la FH prévoit en effet aussi l'introduction d'un taux de 80% pour l'ensemble d'une montre, une valeur limite qui n'existe pour l'heure pas du tout dans l'horlogerie. Pour les autres produits finis de fabrication suisse, elle est fixée à hauteur de 50%, a rappelé le président de la FH. Le projet de renforcement du Swiss made n'a par ailleurs pas été revu à la baisse pour les montres à quartz. Le taux prévu en 2007 de 60% est conservé, tant pour le mouvement que pour le produit final.

Vital à long terme

Pour Jean-Daniel Pasche, un durcissement des critères du Swiss made est vital sur le long terme, «au risque sinon de le voir le label se dévaluer». Dans ce sens, il rejette les critiques «d'une minorité» de marques de moyen de gamme qui voient dans le projet un risque de hausse des coûts de production. Selon le président de la FH, les prix ne vont pas augmenter car les marques veulent rester compétitives. La FH va maintenant transmettre son projet de révision de l'ordonnance Swiss made au Conseil fédéral. Elle demande également à ce que ce dossier soit traité séparément du projet Swissness, actuellement bloqué pour des divergences de vue sur les produits alimentaires. / ats

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