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Lancement réussi d'un satellite qui doit nettoyer l'espace. Son système de vision est neuchâtelois

Un petit satellite de recherche est arrivé mercredi 4 mars 2018 dans la station spatiale internationale. Il sera prochainement lâché dans le vide sidéral pour traquer des déchets laissés par l'exploration spatiale et qui menacent les équipements en orbite.

03 avr. 2018, 18:07
/ Màj. le 04 avr. 2018 à 12:55
Décolage de Cap Canaveral en Floride, le 2 avril 2018, d'une Falcon 9 de Space-X pour la station spatiale internationale. A son bord, le satellite expérimental de la mission Remove Debris.

L'entreprise américaine privée Space-X a lancé, lundi soir, avec succès une fusée Falcon en direction de la station spatiale internationale ISS. A son bord, un petit satellite de recherche de la mission Remove Debris, chargé de tester des équipements pour nettoyer l'espace. Muni d'un harpon et d'un filet, le petit cube  sera largué par un bras robotique de la station pour traquer ses premiers déchets entre mai et décembre 2018. Objectif: tester le meilleur moyen d'attraper des débris, issus de l'activité humaine dans l'espace, qui gravitent autour de la Terre. Il s'agira ensuite de les freiner afin qu'ils reviennent dans l'atmosphère et s'y consument.

Le département spatial de l'Université du Surrey (Royaume-Uni) a réuni un ensemble de partenaires scientifiques et industriels pour sa mission Remove Debris. Parmi eux, le CSEM à Neuchâtel. L'institution a été chargée de fournir un système de vision. Il se compose notamment d'une caméra couleur et d'un système d'imagerie en trois dimensions Lidar.

Conçu en partenariat avec Airbus, cet équipement se base sur un système développé au CSEM utilisé notamment dans le pilotage des véhicules terrestres et spatiaux autonomes. L'approche consistant à utiliser des composants pas forcément conçus pour le spatial a permis de réduire le temps de développement de l'équipement, fourni dans le cadre d'une mission d'expérimentation "low cost". Elle doit permettre d'avancer vers une future mission "opérationnelle" de nettoyage de l'espace. 

Description de la mission Remove Debris fournie par l'Université du Surrey

Depuis le lancement de Spoutnik en 1957, quelque 6000 satellites ont été lancés. Cinq mille d'entre eux sont désormais inactifs et errent en orbite, causant des dégâts sur des satellites actifs ou contraignant la station spatiale à dévier de sa route. L'élimination des débris spatiaux dans la périphérie de la planète bleue est devenue un enjeu crucial pour l'avenir de la conquête spatiale.

Le CSEM a déjà embarqué certaines technologies sur des missions spatiales et participe à la préparation de futures opérations, comme ExoMars, la mission d'exploration de la planète rouge planifiée par l'Agence spatiale européenne pour 2020. 

>> A lire également: l'interview de l'astronaute Claude Nicollier, président du CSEM

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