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Royal Bank of Scotland a perdu 40 milliards

Royal Bank of Scotland (RBS) a essuyé une perte historique de 40,5 milliards de francs en 2008. L'acquisition ruineuse de la banque néerlandaise ABN Amro, en 2007, a induit notamment des dépréciations à hauteur de 27,2 milliards.

27 févr. 2009, 04:15

Royal Bank of Scotland (RBS) a annoncé hier avoir essuyé la perte la plus élevée jamais enregistrée par une entreprise britannique. La banque a subi une perte nette de 40,5 milliards de francs, à comparer avec un bénéfice net de 11,4 milliards un an plus tôt.

Cette perte historique s'explique par des charges de 10,2 milliards liées à la crise du crédit, et, surtout, par 27,2 milliards de dépréciations liées à l'acquisition ruineuse de la banque néerlandaise ABN Amro en 2007. Considéré comme l'architecte de la stratégie qui a précipité la chute de la banque, l'ex-patron Fred Goodwin a été prié par le Trésor britannique de renoncer à sa retraite annuelle (1,1 million).

RBS a confirmé sa volonté de se séparer de quelque 403 milliards d'actifs (et même 907 milliards en intégrant certaines catégories d'activités), soit une grande partie de son bilan, dans les 3 à 5 ans.

La banque va se concentrer sur son marché domestique et ne conservera que des activités internationales de taille réduite, se retirant ainsi complètement ou presque totalement de 36 des 54 pays où elle intervient actuellement. Ces actifs «périphériques» seront logés dans une filiale qui sera constituée au deuxième trimestre.

Enfin, RBS a conclu un accord avec le gouvernement britannique qui va lui permettre de bénéficier de son plan d'assurance contre les pertes liées aux actifs bancaires toxiques. A compter de cette année, elle va pouvoir assurer auprès de l'Etat quelque 546 milliards d'actifs risqués, dont le gouvernement couvrira les pertes à hauteur de 90%, au-delà d'une franchise de 32 milliards. En contrepartie, RBS lui versera une prime annuelle de 10,9 milliards et s'est engagée à augmenter ses prêts aux ménages et aux entreprises britanniques de 42 milliards sur les 12 prochains mois.

De plus, l'Etat, qui détient déjà près de 70% du capital de la banque d'Edimbourg, va lui apporter 21,8 milliards de capitaux supplémentaires, octroyés sous forme d'actions spéciales qui ne feront pas augmenter la participation étatique au-delà de 75% du capital, le gouvernement préférant que la banque reste en partie détenue par le privé.

Le Ministère des finances a rappelé que d'autres banques du Royaume-Uni (y compris des filiales de banques étrangères) pourraient bénéficier de l'assurance des actifs toxiques, la mesure phare du dernier plan de sauvetage bancaire annoncé par Londres en janvier.

Les investisseurs ont bien réagi aux diverses annonces et, en début de séance, l'action du groupe s'envolait de 26,84% à 29,30 pence, la plus forte hausse des valeurs vedettes. /ats-afp

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