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Retraites: le taux d'intérêt minimal du deuxième pilier devrait passer de 1% à 0,75%

Le système de prévoyance vieillesse suisse est mis à mal. Les taux de conversion de la LPP sont revus à la baisse régulièrement. Les taux d'intérêt minimaux suivent le même chemin. La commission fédérale de prévoyance recommande à Berne de l'abaisser de 1% à 0.75%

04 sept. 2018, 15:56
Les taux de rentabilité du deuxième pilier devraient être revus à la baisse (illustration).

Les avoirs du 2e pilier devraient être moins bien rémunérés l'année prochaine. La commission fédérale de la prévoyance professionnelle recommande d'abaisser le taux d'intérêt minimal à 0,75% en 2019 contre 1% actuellement. Le Conseil fédéral en décidera cet automne.

La commission a voté sur plusieurs variantes et ce n'est qu'à une courte majorité qu'elle a décidé de recommander un taux de 0,75%, a-t-elle indiqué mardi. Les propositions s'échelonnaient de 0,25% à 1,25%.

Le taux détermine l’intérêt minimal auquel doivent être rémunérés les avoirs de vieillesse relevant du régime obligatoire de la prévoyance professionnelle. Pour le reste, les instituts de prévoyance sont libres d'accorder une couverture ou non et de fixer une autre rémunération.

Pour sa recommandation, la commission, qui compte des représentants des assureurs et des travailleurs, a tenu compte du fait que celle-ci porte sur un taux minimal. L’organe suprême paritaire peut fixer un taux plus élevé, si la situation financière le permet, relève-t-elle dans son communiqué.

Pour les assurés, la situation s'est beaucoup péjorée depuis 2002 où les avoirs vieillesse devaient encore être rémunérés à hauteur de 4% minimum. De 2009 à 2011, le plancher atteignait encore 2%.

 

 

Patrons fâchés

Pour l'Union patronale suisse, cette recommandation ne va pas assez loin. Elle trouve un taux minimal de 0,5% davantage justifié et remet en cause la nouvelle méthode de calcul. La décision de la commission fait définitivement du taux d'intérêt minimal une affaire politique, estiment les employeurs. Cette compétence devrait revenir aux dirigeants des institutions de prévoyance.

L'Association suisse d'assurances est du même avis. La proposition de la commission est encore trop élevée. Ils vont plus loin que l'UPS en préconisant un taux de 0,25%.

A l'inverse, les syndicats déplorent cette baisse. Pour Travail.Suisse, la décision de la commission est incompréhensible. Celle-ci aurait eu de bonnes raisons de maintenir le taux de 1%, d'autant plus que la situation des caisses de pension s'est stabilisée, selon l'organisation.

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