Près de quatre mois après la publication de la Stratégie Chine du Conseil fédéral, faite d’un équilibre subtil entre les intérêts économiques et la défense des droits humains, les constructeurs de machines élèvent la voix. Swissmem, leur association faîtière, demande que la Suisse applique la politique la plus accommodante possible avec Pékin et qu’elle exprime ses critiques en sourdine. Car la Chine représente un marché d’une telle importance «qu’il n’est pas possible de s’en passer», comme l’a plaidé Martin Hirzel, président de l’organisation, hier matin lors d’une visioconférence de presse.
Les fabricants de machines posent cinq exigences: que la Suisse ne prenne pas position dans le conflit entre les Etats-Unis et la Chine; qu’elle n’applique que les sanctions internationales décidées par le seul Conseil de sécurité de l’ONU et ne pas suivre celles qui sont décrétées par un pays, comme les Etats-Unis; qu’elle renforce les organisations multilatérales comme l’OMC,...