Les grèves perlées et au long cours de la SNCF ne pénalisent pas que les particuliers prenant le train tous les jours pour aller travailler ou partir en vacances. Elles commencent à déstabiliser plusieurs filières industrielles et agricoles qui ont recours au transport ferroviaire de marchandises. Avec 60% à 70% des trains annulés selon les régions, c’est le cas de celle des céréales. «Ce qui est nouveau et nous inquiète, c’est la durée du mouvement prévu pour durer jusqu’à fin juin. Après deux journées de grève, le redémarrage est très lent, car l’agroalimentaire n’est pas prioritaire», déplore Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France, Métiers du grain, qui évoque «des conséquences catastrophiques» pour les coopératives et les filières agricoles.
Annulation de contrats
Les coopératives agricoles ont de plus en plus de difficultés à expédier les céréales collectées auprès des agriculteurs. Cela les contraint déjà à annuler certains contrats internationaux...