Et si, demain, Ruag était racheté par un groupe russe ou chinois? La question hante les couloirs du Parlement et de l’administration fédéraux depuis que le Conseil fédéral a détaillé, lundi, ses plans concernant l’avenir du fabricant de matériel militaire.
Le groupe, entièrement aux mains de la Confédération, devrait être scindé en deux l’an prochain. La partie, renommée MRO CH, chargée de l’entretien du matériel de l’armée suisse demeurera aux mains de Berne. L’autre, qui prendra le nom de Ruag international, sera vendue dans sa totalité. La Confédération privilégie l’option de l’introduction en Bourse suisse. Mais selon quelles modalités? La question reste ouverte, alors qu’elle porte sur l’aliénation d’une activité industrielle particulièrement sensible, porteuse de savoir-faire industriels pointus et avec plusieurs milliers d’emplois dans le pays à la clé.
Nain au niveau mondial
A Berne, personne n’est en mesure de dire comment les actions seront vendues. Le seront-elles au...