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Prise dans la tourmente, la banque Vontobel dément

La banque zurichoise Vontobel, via sa filiale au Liechtenstein, s'est trouvée au centre de l'attention hier dans l'affaire de fraude fiscale en Allemagne. Elle a démenti être visée par l'enquête comme l'affirmaient des médias. Son action en a fait les frais.

27 févr. 2008, 12:00

Vontobel a fait savoir dans un communiqué que sa filiale liechtensteinoise Vontobel Treuhand n'était pas au courant d'une enquête à son encontre. L'établissement «n'a aucun contact» et nie tout vol ou usage frauduleux de données sur ses clients, a précisé un porte-parole. Cette prise de position est intervenue après un article du quotidien allemand «Süddeutsche Zeitung». Ce dernier affirmait que la deuxième banque au Liechtenstein dans le collimateur des enquêteurs du fisc allemand était la filiale de Vontobel.

Le directeur de cette filiale était précédemment employé par LGT Group, a souligné le porte-parole. La LGT est la banque princière dont des documents internes ont été remis aux services secrets allemands par un ancien salarié de l'établissement. Ce directeur «a ramené des clients de son ancienne activité». Ce qui expliquerait les rumeurs au sujet de l'implication de Vontobel Treuhand, a-t-il ajouté.

Des rumeurs qui ont pesé sur l'action Vontobel à la Bourse suisse. Le titre a souffert toute la séance, en chutant de plus de 9% dans les premiers échanges, avant de clôturer en recul de 4,1% à 39fr.35.

Au-delà du cas Vontobel, l'enquête fiscale en Allemagne a pris hier une dimension internationale avec plus de dix pays touchés. La justice a ainsi annoncé avoir attrapé plus de 160 personnes dans ses filets. Le procureur du parquet de Bochum, Hans-Ulrich Krück, qui chapeaute l'enquête, a indiqué que les services fiscaux avaient déjà récupéré 27,8 millions d'euros (45 millions de francs) auprès de 91 fraudeurs qui ont reconnu les faits et de 72 personnes qui se sont elles-mêmes dénoncées pour échapper à des poursuites criminelles. «La somme (récupérée) croît chaque jour», a affirmé Hans-Ulrich Krück, qui a confié que rien que pour l'Etat de Rhénanie-Westphalie, l'enquête était menée par huit procureurs et 139 enquêteurs fiscaux.

Au départ, l'enquête visait des personnes soupçonnées d'avoir secrètement placé 200 millions d'euros auprès de la LGT, ainsi que des employés de trois banques allemandes soupçonnés de les avoir conseillés. Les investigations se sont maintenant étendues à une deuxième banque à l'étranger, a-t-il ajouté sans autre précision. /ats

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