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Perte de 15 millions au 1er semestre

19 août 2009, 11:43

Durement affecté par la crise, Tornos a Moutier a enregistré une perte de 15,5 millions de francs au 1er semestre, contre un bénéfice de 5,6 millions l'an passé. Le deuxième trimestre a été encore pire que le premier. Sans pouvoir faire de projections, le groupe reste néanmoins confiant. Directeur financier de Tornos, Philippe Maquelin qualifie la crise actuelle de «crise sans précédent du fait de son ampleur. Les uns après les autres, tous les marchés et tous les secteurs économiques sont touchés. Aujourd'hui, ça va mal partout et pour tout le monde.»

Par rapport au dernier exercice stable, en 2007, les affaires ont reculé de 60 à 65%, le groupe enregistrant même une perte de 15,5 millions de francs. Et rien ne permet de dire que le creux de la vague a été atteint en raison des signes contradictoires du marché. «Nous avons certes eu quelques bonnes surprises aux Etats-Unis ces dernières semaines, mais on était descendu tellement bas qu'il est impossible de dire s'il s'agit de micro-événements ou d'un réel changement de tendance», relève Philippe Maquelin. Et de préciser qu'il ne s'attend pas à une amélioration sensible avant le milieu de 2010.

En effet», explique-t-il, «même s'il y avait effectivement reprise, il y a un décalage jusqu'à ce que nous en ressentions les effets. Il faut que la capacité de production des clients atteigne environ 80% pour qu'ils investissent dans l'achat de nouvelles machines. Or, dans une situation conjoncturelle aussi instable, les grandes entreprises hésitent à franchir le pas, alors que nombre de PME ont de plus en plus de peine à trouver des financements auprès des banques et des sociétés de leasing. Dans ce contexte, Philippe Maquelin salue l'initiative prise par le canton de Neuchâtel en matière de cautionnement afin de faciliter l'accès des entreprises aux lignes de crédit et appelle les autorités fédérales à s'en inspirer.

Pour faire face à la dégradation, Tornos a continué à adapter sa capacité de production en recourant massivement au chômage partiel. Si les résultats du 1er semestre sont tout sauf reluisants, Philippe Maquelin reste néanmoins optimiste. Tout d'abord parce que le groupe a suffisamment de liquidités grâce à un contrat de crédit bancaire de 32,5 millions de francs. Mais aussi en raison de la solidité des fonds propres du groupe par rapport au bilan, qui atteint 72,3%. «Même si l'horizon reste bouché, nous pouvons donc envisager les mois à venir avec une certaine sérénité. Nous sommes comme un voilier: par gros temps, nous baissons simplement la voilure pour tenir le cap.» /pou

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