La nouveauté fascine et effraie. Elle facilite la vie, mais détruit des emplois. Les applications Uber et Airbnb illustrent ce phénomène. Fervent partisan de la thèse de la destruction créatrice, Nicolas Bouzou est convaincu qu’à terme, la technologie nous mènera vers un monde meilleur. A condition d’y apporter un supplément d’âme, qu’il faudra puiser dans la philosophie, selon l’économiste, fondateur du cabinet de conseil Asterès.
C’est la thèse qu’il développe dans son dernier livre, «L’innovation sauvera le monde: philosophie pour une planète pacifique, durable et prospère» (éd. Plon, 2016). Nous l’avons rencontré lors de son passage à Genève, en marge d’une conférence pour Credit Suisse.
En résumé, selon vous, tout ira bien mais pas tout de suite...
Oui, c’est exactement ça. Nous sommes dans une phase de transition, ce que dans le livre j’appelle la cinquième mutation, qui vient après l’avènement de l’agriculture au néolithique, du commerce d’exportation dans l’Antiquité...