Mikron a plongé dans les chiffres rouges au 1er semestre. Le groupe a essuyé une perte opérationnelle de 16,9 millions de francs, durant la période sous revue, a-t-il annoncé ce matin. Ces résultats doivent être considérés comme «absolument insatisfaisants», écrit Mikron.
Un an plus tôt, Mikron avait dégagé un bénéfice net de 4,3 millions de francs pour un chiffre d'affaires de 144,5 millions avec à la clé un résultat EBIT de 5,2 millions. Durant la période sous revue, Mikron a vu ses entrées de commandes plonger de 55,8% à 60,5 millions de francs, et son carnet de commandes rétrécir de 49,7% à 56,6 millions.
Le groupe relève que le repli conjoncturel a tout particulièrement touché sa division Machining (système de fabrication de pièces métalliques), particulièrement affectée par la chute d'activité dans la sous-traitance automobile.
Boudry moins touché
Le segment Automation, qui réalise la majorité de ses ventes dans les technologies médicales et pharmaceutiques et dont le site principal se trouve à Boudry, a été nettement moins touché. Mais là aussi, les commandes ont baissé de 41,3% par rapport à la même période de 2008, à 36 millions de francs. Le chiffre d'affaires est lui aussi à un niveau bas, atteignant 43,7 millions de CHF (-31,1%) au 1er semestre.
La charge de travail du site principal de Boudry peut encore être considérée comme bonne, parce que différents gros projets y ont été achevés ou livrés au cours des derniers mois. Sur les autres sites, aux Etats-Unis et en Asie, la charge de travail a été insuffisante, ce qui était prévisible étant donné le carnet de commandes faiblement approvisionné au début de l'année.
Les suppressions de postes annoncées au début de l'année ont été en partie mises en oeuvre au cours des six premiers mois. Les capacités aussi bien sur le site principal de Boudry que sur le site de Denver ont été ajustées par des licenciements. Par ailleurs, le nombre de contrats à durée déterminée a été fortement réduit. Sur le site de Boudry, les collaborateurs doivent actuellement prendre leurs jours de vacances et récupérer leurs heures supplémentaires pour compenser la baisse de la charge de travail.
Jusqu'à présent, le recours à d'autres mesures, telles que le chômage partiel, a pu être évité. La visibilité toujours faible pour les activités à venir requiert cependant une révision permanente de la situation.
A la Bourse suisse, l'action Mikron ne faisait l'objet d'aucun échange ce matin en début de matinée. Affichée à 4,68 francs, elle se négociait encore a 10,40 francs il y a un an, et est passée en mars dernier par un plus bas de 2,70 francs. /ats-réd.