Le gouvernement bernois veut étudier des alternatives à l'actuelle réglementation du temps de travail des cadres de l'administration. Des cas d'employés indemnisés pour des heures supplémentaires accumulées en grand nombre ont suscité un certain malaise. Un cadre de l'administration cantonale a par exemple accumulé 3700 heures supplémentaires en dix ans. Lors de son départ, il a exigé l'indemnisation de ce solde horaire, ce qui représente plusieurs centaines de milliers de francs. Un autre cadre qui partira à la retraite à fin 2009 a déjà quitté sa place depuis le début de l'année à titre de compensation.
Le gouvernement a reconnu hier que les soldes horaires des hauts fonctionnaires étaient supérieurs à la moyenne. Mais il relève que s'ils ont accumulé des soldes horaires considérables ainsi que des jours de vacances non pris, c'est en raison d'importants projets auxquels ils ont participé comme la fusion des polices ou la réforme de l'administration. Le Conseil exécutif ne dramatise pas la situation à quelques mois des élections cantonales. Il rappelle que le Grand Conseil a créé une provision de 102,4 millions de francs dans les comptes 2000 à 2008 pour les soldes horaires et les soldes de vacances.
Berne va tirer d'ici octobre les enseignements de la réglementation en vigueur. Sur la base de ces résultats, la direction des finances va élaborer d'ici au début 2010 des solutions de remplacement pour le temps de travail et la rémunération des cadres. Le gouvernement rappelle que les soldes horaires moyens du personnel cantonal sont comparables à ceux d'autres grands employeurs de la région. /ats