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Libre-échange: Avenir Suisse juge le moment opportun pour un accord avec les Etats-Unis

Les conditions n’ont jamais été aussi favorables pour un accord de libre-échange entre la Suisse et les Etats-Unis. Telles sont les conclusions d’une étude du groupe de réflexion libéral Avenir Suisse.

23 août 2019, 10:35
Plus de 400 milliards de francs d'investissements directs sont réalisés de part et d'autre de l'Atlantique.

Avenir Suisse souhaite un accord de libre-échange entre la Suisse et les Etats-Unis. Les conditions n’ont jamais été aussi favorables et un tel accord serait une chance pour les entreprises helvétiques, selon un communiqué du groupe de réflexion libéral publié vendredi.

En juin dernier, le Conseil national a donné son feu vert à un accord avec Washington. Les tentatives précédentes d’un tel accord avaient échoué dans le passé. «La conclusion d’accords de libre-échange (ALE) bilatéraux est également un but explicite de l’administration des Etats-Unis», selon le document.

 

Si un tel texte était signé, la Suisse aurait la possibilité de se protéger des «politiques commerciales arbitraires et de renforcer la sécurité juridique de l’économie suisse en des temps toujours plus incertains sur le plan géopolitique». Elle accéderait «sans entrave au plus grand marché du monde».

Les deux pays sont liés sur le plan économique. «Au total, plus de 700’000 places de travail en Suisse (260’000) et aux Etats-Unis (450’000) dépendent des échanges bilatéraux de biens et de services ainsi que des investissements directs entre les deux pays», explique l’un des auteurs Patrick Dümmler.

Au total, plus de 700’000 places de travail en Suisse (260’000) et aux Etats-Unis (450’000) dépendent des échanges bilatéraux de biens et de services ainsi que des investissements directs entre les deux pays.
Patrick Dümmler, co-auteur de l’étude d’Avenir Suisse

 

Plus de 400 milliards de francs d’investissements directs sont réalisés de part et d’autre de l’Atlantique.

Création de 13’500 postes en Suisse

Les deux pays seraient encore plus liés dans le futur. 40’000 nouveaux postes seraient créés, dont 13’500 en Suisse, cinq ans après l’entrée en vigueur. Jennifer Anthamatten, également auteure de l’étude, assure que les échanges commerciaux gonfleraient de 14 milliards de francs.

Reste que les deux pays n’ont pas le même poids: les Etats américains sont le deuxième marché le plus important pour les biens et les services suisses, tandis que la Confédération occupe la dixième place pour son homologue. Washington est le deuxième investisseur le plus important en Suisse, quand celle-ci occupe la septième place outre-Atlantique.

«En plus des économies réalisées sur les droits de douane, le grand avantage pour les entreprises serait la sécurité juridique», ajoute le think tank, pour qui un ALE serait un levier important pour mettre en œuvre des réformes internes encore en suspens.

Il émet dix recommandations stratégiques, comme le fait que tous les groupes d’intérêts nationaux, en particulier ceux du secteur agricole, devraient être partie prenante des négociations. Les agriculteurs suisses étaient montés au front contre un accord dans le passé.

Le laboratoire d’idées juge que «la création d’un contingent dédié pour l’échange de main-d’œuvre entre la Suisse et les Etats-Unis serait judicieuse sur le plan économique».

«Dans le domaine du piratage en ligne, la Suisse est critiquée depuis des années» par Washington. Quantifier les conséquences économiques réelles du piratage en Suisse à l’ère du streaming pourrait être utile aux négociations, pointe le texte.

Avenir Suisse plaide aussi en faveur de la suppression par étapes des obstacles non-tarifaires à l’accès mutuel au marché, comme la reconnaissance des normes de qualité. «La souveraineté du consommateur devrait être renforcée par des déclarations claires et complètes sur l’origine et les méthodes de productions des denrées agricoles», ajoute-t-il.

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