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Les salaires des managers ont reculé de 25% en 2008

Les salaires des patrons des 48 plus grandes entreprises suisses cotées ont reculé de plus de 25% l'an dernier, révèle une étude de PriceWaterhouseCoopers (PwC). La baisse s'explique par la chute de près de moitié de la part variable de la rémunération ou bonus.

01 oct. 2009, 04:15

Le traitement de base est lui resté quasi inchangé, a indiqué hier à Zurich le cabinet de conseil en présentant les résultats de son enquête. Le salaire moyen des patrons des 20 grosses entreprises représentées dans le Swiss Market Index (SMI) est tombé à 6,9 millions de francs en 2008, contre 9,3 millions un an plus tôt.

La part variable de la rémunération des directeurs généraux des groupes cotés au SMI payée en cash s'est réduite de 23 à 16%, alors que celle du salaire fixe est passée de 23 à 26%. La composante du salaire déterminée à long terme a baissé de 48 à 40% de la somme totale. La proportion des autres éléments de rémunération a grimpé de 6 à 16%.

Les 28 autres entreprises comprises dans l'indice élargi SMIM montrent quant à elles une contraction du salaire moyen de 3,8 millions de francs à 2,9 millions. L'étude met notamment en exergue une corrélation entre diminutions des salaires et reculs des cours boursiers des actions.

En ce qui concerne la rémunération des présidents de conseil d'administration (sans fonctions opérationnelles) des sociétés du SMI, elle a diminué en moyenne de 30% pour s'inscrire à 845 000 francs, selon PwC. En revanche, pour les 28 entreprises suivantes, elle s'est établie à 582 000 francs, soit un bond de 35% en un an.

Pour les présidents de conseils d'administration, PwC a calculé la valeur médiane des salaires et non la moyenne, ce qui permet de réduire le poids des extrêmes. Les montants obtenus indiquent la limite entre la part des salaires les plus élevées et celle des plus bas.

Selon PwC, l'économie suisse n'échappera pas à un examen des modèles de compensation avec les nouvelles prescriptions de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) et la révision du droit des sociétés.

La Fondation Ethos a estimé la semaine passée que les salaires des managers des 47 plus grandes entreprises suisses cotées en Bourse ont baissé de 22% en 2008. La fondation genevoise a jugé ces rémunérations très élevées, notamment au vu d'un contexte de récession.

Ethos a une nouvelle fois critiqué le manque de transparence des systèmes permettant aux grandes entreprises de fixer la rémunération de leurs hauts responsables.

Pour mémoire, les revenus d'un des managers les mieux payés de Suisse, Daniel Vasella, le patron de Novartis, ont atteint 40,3 millions en 2008 - 3 millions pour le salaire, le reste étant composé de titres et de primes /ats-réd

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