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Les résultats 2013 de Novartis marqués par les génériques

Le groupe Novartis a annoncé mercredi avoir bouclé son exercice 2013 sur une baisse de 1% du bénéfice net, résultat imputable notamment à la baisse des ventes de médicaments génériques.

29 janv. 2014, 14:35
En dépit de l'annonce de la suppression de 500 emplois à Bâle, Joseph Jimenez a insisté sur l'importance de la Suisse pour son groupe.

Novartis a bouclé son exercice 2013 sur des résultats en demi-teinte. Les effets de change plus marqués que prévu et l'érosion des ventes de médicaments génériques ont freiné le géant pharmaceutique bâlois, qui a revu ses prévisions de croissance à la baisse.

Le bénéfice net s'est replié de 1% par rapport à 2012, à 9,3 milliards de dollars (8,35 milliards de francs), a indiqué jeudi Novartis. Le chiffre d'affaires a gagné 2% sur un an, à 57,9 milliards de dollars.

L'impact négatif des effets de change s'est élevé à 2 points de pourcentage comparé à l'exercice précédent, à cause de la faiblesse du yen et du recul des monnaies des pays émergents face au dollar. A taux de change constant, le bénéfice net est toutefois ressorti en augmentation de 7% et le chiffre d'affaires a progressé de 4%. Le résultat opérationnel a reculé de 3% à 10,9 milliards de dollars.

La Bourse suisse a bien accueilli ces chiffres. La nominative a ouvert en hausse et progressait encore de 0,2% en début d'après-midi à 71,45 francs, dans un marché SMI en repli.

Génériques moins rentables

A l'instar de ses concurrents, Novartis est confronté à l'érosion des ventes de génériques, qui s'est élevée à 2,2 milliards de dollars en 2013. Et la situation va s'aggraver, a relevé le patron du groupe Joseph Jimenez devant la presse réunie à Bâle. L'impact de la concurrence sur ce marché est estimé à 3 milliards de dollars pour 2014.

Mais le géant bâlois mise sur son portefeuille de nouveaux médicaments pour redresser la barre. Novartis a obtenu 18 homologations en 2013 et trois nouveaux produits ont obtenu le statut de traitement novateurs, a ajouté M. Jimenez.

La division pharma a vu le volume de ses ventes grimper de 9%, compensant les effets de la concurrence des génériques. Les revenus de la division ont néanmoins stagné (+3% à taux de change constants), à 32,2 milliards de dollars.

Effet du Diovan

Le brevet du médicament phare Diovan, traitement de l'hypertension, a pris fin en 2012 aux Etats-Unis et la mise au point d'un générique concurrent prend du retard. Novartis part de l'hypothèse que celui-ci sera introduit aux Etats-Unis d'ici la fin du premier trimestre. Raison pour laquelle l'entreprise a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance des ventes en 2014.

Elle table sur une croissance d'au maximum 5%. L'année passée, le groupe prévoyait au moins 5% pour 2014 et 2015. Les deux autres principales entités de Novartis ont en revanche enregistré une hausse de leur chiffre d'affaires. Alcon, spécialiste ophtalmologique, a réalisé 10,5 milliards de dollars de revenu (+3%) et Sandoz, fabricant de génériques, 9,2 milliards (+5%).

Examen des activités en cours

Novartis envisage toujours de se séparer de ses trois activités de taille plus modeste (médicaments sans ordonnance, santé animale et vaccins). Toutes les options sont examinées, même la création de co-entreprises, a noté M. Jimenez.

Le patron a cependant refusé de donner des détails sur ces opérations. Il s'est aussi montré laconique sur l'avenir des 33% du capital de Roche en possession de Novartis, qui pourraient être vendus, selon les rumeurs de marché.

En dépit de l'annonce de la suppression de 500 emplois à Bâle, M. Jimenez a insisté sur l'importance de la Suisse pour son groupe. Novartis va continuer à investir sur son site de Nyon-Prangins (VD) et y créer des emplois. 90 millions y ont déjà été investis.

Nouveaux réglements

Enfin, 2014 sera l'année des changements dans les règles de gouvernance. Les relations entre le conseil d'administration et la direction générale ont été revues pour plus de transparence, selon M. Jimenez.

Quant à l'application de l'initiative Minder contre les rémunérations abusives, Novartis ira plus loin que le texte. Mais les changements de statuts et l'harmonisation avec les exigences de l'ordonnance fédérale ne se concrétiseront qu'en 2015.

Lors de l'assemblée générale du 25 février à Bâle, le président du conseil d'administration Jörg Reinhardt qui remplace Daniel Vasella depuis l'an dernier, ne sera toutefois réélu que pour une année comme le préconise le texte.

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