En acceptant de se plier aux requêtes de la Commission européenne, Rome a réussi à faire lever l’hypothèse de l’ouverture d’une procédure d’infraction. Mais elle peut être remise sur la table à n’importe quel moment, la Commission ayant spécifié «qu’elle continuera à surveiller les évolutions du budget italien». Le gouvernement est averti. Toutefois, si d’un côté Matteo Salvini (Ligue) et Luigi Di Maio (M5S) ne peuvent pas faire abstraction des demandes de la Commission, ils peuvent difficilement se froisser avec leurs électeurs à quelques mois des élections européennes, le défi crucial qui attend les deux partis au pouvoir.
Car l’avenir politique des deux leaders, et plus notamment celui de Luigi Di Maio, dépend des résultats. Selon les derniers sondages, le capital sympathie du M5S est passé de 32% à 20% et celui de la Ligue frôle les 30%, contre 17% en mars dernier. Visiblement, la politique du «coup de...