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Horlogerie suisse: hausse des exportations en 2019

Les montres suisses s’exportent bien. Les exportations ont progressé en 2019. Néanmoins, les experts prédisent que l’émergence récente du coronavirus devrait peser sur le marché.

28 janv. 2020, 15:55
Sur l'ensemble de l'année écoulée, les envois à l'étranger ont pris 2,4% à 21,7 milliards de francs, tandis pour le seul mois de décembre ils ont gagné 5,8% à 1,7 milliard de francs.

Les exportations horlogères suisses ont progressé en 2019, malgré la chute des ventes à Hongkong, marché le plus important pour ce secteur.

Après les manifestations de l’année dernière, l’épidémie de coronavirus devrait cependant peser sur la marche des affaires dans les prochains mois, les Chinois représentant la principale clientèle pour les montres Swiss Made. Le repli important des volumes de garde-temps pourrait se poursuivre.

Sur l’ensemble de l’année écoulée, les exportations ont gagné 2,4% à 21,7 milliards de francs. Pour le seul mois de décembre, elles ont augmenté de 5,8% à 1,7 milliard de francs, selon un communiqué publié mardi par la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH).

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En revanche, toujours en décembre, les volumes ont chuté de 180 000 unités. Pour toute l’année 2019, quelque 3 millions de pièces en moins ont été exportées: une baisse de 13,1% à 20,7 millions d’unités. Les montres d’entrée et moyen de gamme continuent de subir la concurrence des smartwatches notamment. La tendance pourrait perdurer.

Comme durant les mois précédents, les garde-temps valant plus de 3000 francs (prix export) ont pris l’ascenseur tant au niveau de la valeur que du nombre de pièces. «Au-dessous de cette barre, le chiffre d’affaires à l’exportation s’est contracté de 5,2% par rapport à décembre 2018», précise la faîtière de la branche.

Le coronavirus s’y mêle

Le coronavirus va à court terme influencer négativement les ventes de garde-temps helvétiques au niveau mondial, estime Patrik Schwendimann, analyste de la Banque cantonale de Zurich, parce que le flux de touristes, vital pour l’industrie du luxe, va être entravé.

Cependant «ces flux se rétablissent rapidement, raison pour laquelle une légère croissance des exportations horlogères reste possible en 2020», poursuit-il.

Le bilan de l’épidémie de pneumonie virale en Chine s’est aggravé à 106 morts et près 1300 nouveaux cas confirmés, ont annoncé mardi les autorités. Si la province de Hubei (centre), où a démarré l’épidémie, reste en grande partie coupée du monde en raison des restrictions de circulation, les cas de contamination s’accélèrent désormais dans le reste du pays.

Un quart des achats de luxe sont réalisés localement et les trois quarts à l’étranger.
Banque Vontobel

La clientèle chinoise, avec ses emplettes domestiques mais aussi lors de ses voyages, permet d’engranger environ 40% des recettes de l’industrie horlogère suisse et 30% de l’industrie globale du luxe, selon la banque Vontobel. Dans l’Empire du Milieu «un quart des achats de luxe sont réalisés localement et les trois quarts à l’étranger», fait remarquer l’établissement bancaire.

La ZKB rappelle pour sa part qu’en 2003, les envois horlogers avaient reculé de 4,4%, en partie à cause du virus Sras, qui avait également débuté en Chine. La mauvaise conjoncture économique avait également pesé. En 2004, les exportations avaient ensuite connu un bond de 9,2%.

Hongkong en fort repli

Hongkong, premier marché d’exportation de l’industrie horlogère helvétique, a freiné la dynamique du secteur en 2019. Les exportations vers l’ex-colonie britannique, impactées par les manifestations pro-démocratie, ont diminué l’année dernière de 11,4%. Pour le seul mois de décembre, ce repli s’est établi à 20,7%.

A 11h50, l’action Richemont cédait 0,5% à 73,26 francs et la porteur Swatch 0,4% à 252,5 francs dans un indice SMI en hausse de 0,1%.

«La région administrative spéciale a connu un quatrième trimestre en repli de 25,9% et aura ainsi coûté plus de 4 points de croissance au résultat total sur cette période», relève la Fédération horlogère.

En décembre, les Etats-Unis (+9,5%), deuxième pays d’exportation, ont poursuivi leur dynamique, de même que la Chine continentale (+49,4%), troisième marché, qui a assuré une grande partie de la croissance mondiale en prévision des ventes escomptées en janvier à l’occasion du Nouvel An chinois, qui a lieu très tôt cette année. Le Japon (+1,8%) a ralenti en fin d’année, notamment à cause de la nouvelle TVA en vigueur.

L’Europe (+4,1%) s’est située un peu en deçà de la moyenne mondiale, avec d’importantes disparités parmi ses principaux marchés: France +27,2%, Royaume-Uni -4,3%, Allemagne +6,3%, Italie -5,5%, détaille le communiqué.

A la Bourse suisse, les valeurs horlogères ne réagissaient pas outre mesure à ces chiffres. A 11h50, l’action Richemont cédait 0,5% à 73,26 francs et la porteur Swatch 0,4% à 252,5 francs dans un indice SMI en hausse de 0,1%.

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