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Les Etats ne remettent pas en cause les bonus

Pas question pour le Conseil des Etats de mettre son nez dans les bonus et la grille salariale de l'UBS. Même si elle a bénéficié de l'argent du contribuable, la banque ne peut pas être comparée à une entreprise de la Confédération.

12 août 2009, 04:15

Le soufflé étant retombé depuis le printemps, le Conseil des Etats a réduit hier comme peau de chagrin une motion du National visant à remettre de l'ordre dans les salaires et les activités de l'UBS. Au dam du camp rose-vert et d'une bonne partie de l'UDC.

Par conséquent, la principale exigence des sénateurs se limite à «charger le Département fédéral des finances de contrôler que les instituts financiers qui demandent l'aide de la Confédération versent à leurs cadres supérieurs des salaires raisonnables ainsi que de veiller à ce que les règles de bonne gouvernance soient respectées.» Et de préciser que ces instituts financiers «devront rester concurrentiels».

La peur de porter préjudice à la place financière suisse en restreignant la marge de manœuvre de ses acteurs a été déterminante pour l'adoption de cette formule, approuvée par 23 voix contre 18.

En plus de son refus de soumettre les dirigeants des établissements financiers à un régime analogue à celui prévalant pour des entreprises comme la Poste, Swisscom et la BNS, la majorité a écarté l'idée, par 24 voix contre 16, de verser temporairement la part salariale variable (gratification, bonus...) sur un compte bloqué. Par 27 voix contre 14, elle n'a pas non plus voulu pousser les banques à séparer leurs activités.

La gauche a également échoué à maintenir la pression pour que le Conseil fédéral obtienne un siège au conseil d'administration de l'UBS. En revanche, interventionnistes et libéraux étaient d'accord concernant le dernier point: la Confédération doit récupérer sa mise aussi vite que possible et avec bénéfice.

Hans-Rudolf Merz a confirmé que cette issue était son objectif. La motion retourne au Conseil national. Dans la foulée, le Conseil des Etats a enterré (26 voix contre 14) une motion en faveur d'un gel des bonus et d'un plafonnement des salaires pour toutes les entreprises secourues par les pouvoirs publics. /ats

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