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Les employés suisses manquent de perspectives de progression

Les employeurs n'offrent pas suffisamment de possibilités de progression, en particulier aux femmes. C'est ce qui ressort d'une étude de la société d'audit et de conseil EY.

10 mai 2016, 08:43
Quelque 53% des employés déclarent ne voir aucune possibilité d'évolution. (photo d'illustration)

Quelque 53% des employés déclarent ne voir aucune possibilité d'évolution, bien qu'ils soient pourtant 40% à souhaiter pouvoir accéder à un poste supérieur, selon l'Etude sur l'emploi 2016 diffusée mardi par EY.

Plus d'hommes (48%) que de femmes (44%) indiquent avoir des possibilités de progression. "Il reste encore beaucoup à faire, car les mêmes opportunités de progression ne se présentent pas aux femmes et aux hommes", commente Barbara Aeschlimann, responsable du personnel chez EY Suisse, citée dans le communiqué.

Elle prône une meilleure promotion des diplômées et une indication claire des perspectives.

Loyauté à géométrie variable

Malgré cette faible perception des possibilités de mobilité professionnelle, 81% des employés se disent loyaux envers leur employeur. Seuls 4% ne ressentent aucun attachement.

Les femmes (27%) comme les hommes (26%) se disent très liés à leur employeur. Par secteur, 47% des employés de la branche des télécommunications et de l’informatique se disent étroitement attachés à leur employeur. Ils sont suivis par ceux du secteur de la construction (44%) et des services aux entreprises (41%).

Concernant les possibilités offertes par les différents types d'employeurs, 49% des employés d'associations pensent pouvoir évoluer, contre 46% dans les secteurs privé et public. Si l'attachement aux employeurs varie (de 22% pour le secteur public à 30% dans le privé), rares sont ceux qui en recherchent un nouveau.

Emplois sûrs et attentisme

Une rémunération supérieure (36%), des tâches plus intéressantes (27%), de meilleures possibilités d'évolution (23%), davantage de sécurité (20%) et une meilleure culture d'entreprise (13%) sont les principaux arguments cités qui pourraient amener les employés à aller voir ailleurs.

Ceux-ci ne sont cependant que 18% à rechercher un nouvel employeur (19% côté féminin, 18% côté masculin), et 15% à se voir changer de navire dans les cinq prochaines années. Le sentiment d'avoir un emploi sûr (88%) est prégnant face à la prise de risque que constitue un changement d'emploi.

"Une économie dynamique a besoin de mobilité sur le marché du travail et de collaborateurs ambitieux" de même que d'entreprises offrant "davantage de possibilités d’évolution aux employés", argue Barbara Aeschlimann. Carrière, ascension professionnelle et compétition doivent être "valorisés et mieux acceptés socialement", selon elle.

L'étude a été réalisée en février auprès d'un panel de plus de 1000 employés en Suisse.

 
 
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