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Les craintes des patrons jurassiens

01 juin 2011, 10:20

Sans histoire, la 32e assemblée générale de la Chambre de commerce et d'industrie du Jura (CCIJ) qui s'est tenue hier en fin d'après-midi à Delémont en présence de plus de 200 chefs d'entreprise et d'une kyrielle d'invités. Les responsables de la CCIJ, qui regroupe quelque 420 entreprises, ont profité de la tribune pour émettre plusieurs craintes.

Mais avant de froncer les sourcils, le président Jean-Paul Renggli s'est félicité du climat conjoncturel actuel. «L'économie suisse a pratiquement retrouvé son niveau d'avant la crise. Dans notre canton également, la situation conjoncturelle s'est éclaircie.» Mais pas d'euphorie pour autant: «Les bases de la reprise actuelle demeurent encore fragiles.» Le président a aussi évoqué la problématique du nucléaire: «Espérons que nos autorités politiques auront la sagesse de prendre en considération les besoins des entreprises.» Jean-Paul Renggli s'en est pris à «certaines grandes centrales syndicales. Le partenariat social sera mis à rude épreuve ces prochaines années.» Une «droite conservatrice» en a également repris pour son grade à cause de «ses attaques répétées contre la libre circulation des personnes avec l'Union européenne».

Pour sa part, le directeur Jean-Frédéric Gerber a regretté «que l'activité législative et administrative prend un tour de plus en plus pointilliste, détaillé, voire tatillon». Le dirigeant de la CCIJ a prévenu contre une «asphyxie démocratique. L'initiative populaire est devenue un moyen de propagande utilisée à des fins électoralistes». Jean-Frédéric Gerber a brandi des chiffres: le bon peuple pourrait être appelé à se prononcer sur une quarantaine d'initiatives entre 2012 et 2015. / gst

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