Les dix dernières années ont été particulièrement difficiles pour la place financière Lugano. Le troisième centre d’affaires du pays, après Zurich et Genève, a été mis à rude épreuve par la crise financière, la fin du secret bancaire, les amnisties fiscales italiennes, les nouvelles réglementations, la persistance de la conjoncture défavorable dans la Péninsule voisine et enfin, cerise sur le gâteau, la fermeture, l’an dernier, de la BSI, sa banque phare... En dix ans, un poste de travail sur quatre a été supprimé, passant de 7600, en 2007, à 5655, l’an dernier. En 2017 encore, 240 postes de travail à temps plein ont été supprimés.
Une véritable «hémorragie», selon Natalia Ferrara, directrice de la section tessinoise de l’Association suisse des employés de banques (Aseb). Parallèlement, le taux de syndicalisation a explosé, les effectifs de l’Aseb passant, en deux ans, de 573 à 947 membres. A Lugano, les rentrées fiscales...